"L'Ukraine a besoin de bien plus que 17 milliards de dollars" (Lagarde)

Par latribune.fr  |   |  260  mots
"Nous ne pouvons pas simplement dire que la situation est trop délicate pour pouvoir donner de l'argent maintenant", estime Christine Lagarde. (Photo : Reuters) (Crédits : REUTERS)
La présidente du Fonds monétaire international craint une contagion de la crise ukrainienne. Le FMI a annoncé début mai le déblocage de 17 milliards de dollars pour le pays.

Pour Christine Lagarde, le programme d'aide de 17 milliards de dollars (12,3 milliards d'euros) que le Fonds monétaire international a consenti à l'Ukraine ne sera pas suffisant. La présidente du FMI avertit que la crise ukrainienne peut avoir "de lourdes conséquences économiques", dans une interview publiée lundi dans le quotidien économique allemand Handelsblatt.

"La crise géopolitique en Ukraine a des effets sur le commerce international, sur les investissements directs étrangers. Elle a des conséquences sur les flux de capitaux internationaux et sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe car l'Ukraine est un État par lequel transitent des livraisons d'énergie", détaille Christine Lagarde, qui avertit d'un "risque de contagion guère prévisible". L'ancienne ministre française de l'Economie doit être reçue mardi à Berlin par la chancelière allemande Angela Merkel.

L'Ukraine a besoin de plus que 17 milliards de dollars

"L'Ukraine a besoin de bien plus que 17 milliards de dollars. Par exemple sous la forme d'aides bilatérales venant de l'étranger ou d'aides financières de la part d'autres organisations financières internationales", ajoute Christine Lagarde, selon laquelle "la communauté internationale n'a pas le choix". 

"Nous ne pouvons pas simplement dire que la situation est trop délicate pour pouvoir donner de l'argent maintenant."

Dimanche, les séparatistes pro-russes du bassin du Donbass (Est de l'Ukraine) ont revendiqué un "oui" massif à l'indépendance, lors d'une consultation qualifiée de "farce" par Kiev et l'Occident. Tous deux craignent qu'un scénario similaire à celui ayant abouti en mars au détachement de la Crimée se reproduise.