La France et le Brésil concluent un partenariat d'innovation

Par latribune.fr  |   |  449  mots
La France n'apporte que 4 à 5% des IDE au Brésil, et se place désormais au 8e rang des investisseurs étrangers dans le plus grand pays d'Amérique du sud.
L'accord vise à renforcer la coopération technologique, les échanges commerciaux mais peut-être surtout les IDE entre les deux pays.

Quelques mois après la visite d'Etat du président François Hollande au Brésil en décembre dernier, le ministre français de l'Economie Arnaud Montebourg et son homologue brésilien Mauro Borges ont signé mardi une déclaration conjointe d'innovation afin de soutenir la coopération des deux pays en matière d'innovation industrielle.

Pour rappel environ 600 entreprises françaises sont implantées au Brésil, et une centaine de sociétés brésiliennes sont présentes en France.

Renforcer la coopération technologique

"Il s'agit d'un partenariat technologique dans un certain nombre de secteurs dans lesquels nous souhaitons nous renforcer", a expliqué Arnaud Montebourg à la presse, après la signature du document. Et de préciser:

"Il y a une tradition de réciprocité entre nos deux pays. Nous souhaitons accueillir des investissements brésiliens dans tous les secteurs, sur le long terme, dans l'industrie et dans l'économie française". "Ils seront aidés et accompagnés".

Selon lui, il existe une "complémentarité très forte" entre les deux pays mais la coopération technologique "doit s'intensifier".

Renforcer les échanges commerciaux

De son côté, Mauro Borges a estimé que ce partenariat permettra au Brésil "d'approfondir les relations culturelles fortes que nous avons avec la France". Ce qui doit passer, a-t-il affirmé, par un renforcement des échanges commerciaux entre les deux Etats et par un élargissement des investissements croisés.

En ouverture du deuxième forum économique France-Brésil organisé mardi matin au siège du Medef à Paris, le ministre brésilien avait précisé que le commerce bilatéral entre son pays et la France était "assez faible". Il reste du chemin à parcourir: si les échanges commerciaux ont plus que doublé entre 2003 et 2012, ils n'atteignaient que 10 milliards de dollars l'an dernier. Sur une balance commerciale brésilienne de 500 milliards, selon le ministre brésilien.

Renforcer les IDE

Et "il reste aussi beaucoup à faire en matière d'investissement direct à l'étranger" (IDE) puisque la France n'apporte que 4 à 5% des IDE au Brésil, et se place désormais au 8e rang des investisseurs étrangers dans le plus grand pays d'Amérique du sud.

Il s'exprimait devant un parterre de représentants du monde des affaires (responsables de grandes entreprises, du patronat, d'organismes de financement, etc) des deux pays, dont 74 patrons venus du Brésil.

L'ensemble des intervenants a relevé le potentiel "considérable" du Brésil dans des secteurs où les groupes français ont bâti des géants comme les infrastructures urbaines, l'énergie en particulier renouvelable -67% de l'électricité est produite grâce à l'hydraulique, 9% par la biomasse et 3% par l'éolien -, les transports, la sécurité alimentaire.