Conflit à Gaza : l'économie israélienne devrait peu en souffrir

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Yair Lapid, ministre des Finances israélien, s'est voulu rassurant en déclarant que le budget 2014 devrait permettre d'absorber le coût du conflit, sans hausse des impôts.
L'opération menée par Tel Aviv dans la bande de Gaza coûterait 0,3 à 0,6% du PIB d'Israël, selon le ministre israélien des Finances. Il considère que le Budget 2014 devrait permettre d'absorber son coût.

L'opération militaire "Bordure protectrice" qui a débuté le 8 juillet pourrait entraîner quelques dépenses additionnelles pour Tel Aviv. Elle représenteraient 0,3 à 0,6% du PIB israélien, selon de premières estimations du ministère des Finances israélien, sur cette année et 2015.

Dans un communiqué publié jeudi, l'agence de notation Fitch précise:

"L'impact sur les recettes est plus difficile à prédire et dépendra en partie d'autres conséquences économiques plus générales".

Le budget "devrait permettre d'absorber le coût"

"La reprise du conflit avec le Hamas pourrait renforcer la pression pour relever les dépenses militaires, limitant la flexibilité budgétaire", note encore Fitch, rappelant que les dépenses civiles primaires représentaient 33% du PIB d'Israël en 2013, soit l'un des taux les plus faibles de l'OCDE.

Néanmoins, l'impact du conflit pourrait être limité grâce aux bonnes performances économiques enregistrées par le pays au premier semestre, précise l'agence de notation. Pour les six premiers mois de l'année, Israël a en effet dépassé ses objectifs budgétaires avec des recettes en hausse et des dépenses plus faibles que prévu, portant le déficit sur 12 mois à 2,5% du PIB, bien en deçà de l'objectif de 3% sur l'année.

Jeudi, le ministre israélien des Finances, Yair Lapid, a d'ailleurs lui-même déclaré que le budget 2014 devrait permettre d'absorber le coût du conflit, sans hausse des impôts.

Risque de baisse de confiance des investisseurs

Le conflit pourrait néanmoins entraîner la baisse de confiance des investisseurs et des consommateurs, ou une chute du tourisme après la suspension temporaire des vols vers Tel Aviv, décidée par plusieurs compagnies aériennes courant juillet.

>>Les compagnies aériennes suspendent leurs vols vers Tel Aviv

Le gouvernement israélien présentera son prochain budget au Parlement début novembre, et Fitch donnera sa prochaine évaluation le 21 novembre. Au mois de mai, l'agence avait confirmé la note A+ du pays.

Lire aussi >> 0,2% du PIB: le coût du conflit à Gaza pour Israël, estimé par le FMI