Ukraine : Kiev veut "revenir sur la voie de l'adhésion à l'Otan"

Par latribune.fr  |   |  502  mots
Démentant toute implication russe, Vladimir Poutine a demandé aux forces rebelles en Ukraine d'ouvrir un "couloir humanitaire" pour les soldats ukrainiens encerclés.
Le gouvernement ukrainien a décidé de relancer ce processus face à l'"invasion russe". Jeudi, la Russie a été mise en accusation lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU par les Occidentaux, États-Unis en tête, qui ont dénoncé une implication directe des forces russes aux côtés des séparatistes dans l'est du pays.

Face à l'"invasion russe", l'Ukraine a décidé de quitter le groupe des non-alignés. "Le gouvernement soumet au Parlement un projet de loi visant à annuler le statut hors bloc de l'Ukraine et à revenir sur la voie de l'adhésion à l'Otan", a ainsi déclaré le Premier ministre Arseni Iatseniouk lors du conseil des ministres, avec une adhésion à l'Union européenne comme objectif principal.

En avril 2008, au sommet de Bucarest, les dirigeants des pays de l'Otan étaient convenus que l'Ukraine avait vocation à rejoindre l'Alliance, ce qui avait fortement irrité la Russie. Mais en 2010, le gouvernement prorusse du président Viktor Ianoukovitch, avait renoncé à cet objectif, tout en continuant à coopérer avec l'Otan.

L'attitude russe critiquée par l'UE

L'Ukraine n'est pas la seule à s'inquiéter du comportement russe. La Commission européenne (CE) a demandé vendredi à la Russie de cesser de soutenir militairement les rebelles séparatistes de l'est de l'Ukraine et de contribuer aux efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président américain Barack Obama ont convenus jeudi soir lors d'un entretien téléphonique que le comportement de la Russie en Ukraine "ne peut rester sans conséquences", a annoncé Berlin.

Pas d'intervention américaine prévue

Le président Obama, a déclaré, lui, depuis la Maison Blanche qu'il "était évident aux yeux du monde entier" que les forces russes se trouvent en Ukraine. il a toutefois exclu tout recours à la force "pour résoudre le problème ukrainien".

Angela Merkel a quant à elle "confirmé" au chef d'État américain que la situation ukrainienne serait au menu du Conseil européen samedi à Bruxelles, selon son porte-parole. Jeudi après-midi, elle avait annoncé que les 28 discuteraient d'éventuelles "nouvelles sanctions" contre Moscou. La chancelière a assuré que Berlin poursuivrait ses efforts en vue d'une "solution diplomatique" au conflit, sans en préciser les contours, a ajouté son porte-parole.

Plus d'un millier de soldats russes combattent selon l'Otan

Jeudi, la Russie a été mise en accusation lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU par les Occidentaux, États-Unis en tête, qui ont dénoncé une implication directe des forces russes aux côtés des séparatistes dans l'est du pays.

Les autorités ukrainiennes ont demandé de leur côté aux Occidentaux des "sanctions significatives" et une aide militaire "d'envergure". Selon l'Otan, "bien plus d'un millier de soldats russes combattent actuellement en Ukraine", ce que Moscou a catégoriquement démenti.

Corridor humanitaire pour les soldats encerclés

Après la prise de contrôle par les rebelles de la ville stratégique de Novoazovsk, dans l'est de l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a demandé aux séparatistes prorusses, dans la nuit de jeudi à vendredi, d'ouvrir un "couloir humanitaire" pour les troupes ukrainiennes encerclées.

Un appel auquel a répondu le chef séparatiste ukrainien Alexander Zakhartchenko, demandant toutefois aux soldats ukrainiens d'abandonner véhicules blindés et munitions.