Les États-Unis reconnaissent avoir sous-estimé la menace de l'État islamique

Par latribune.fr  |   |  225  mots
Le président des États-Unis a également reconnu que Washington s'est trompé sur la capacité de l'armée irakienne à faire face aux djihadistes dans le nord de l'Irak.
Le directeur du renseignement national, Jim Clapper, "a reconnu qu'ils (les experts) avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", a déclaré Barack Obama sur la chaîne de télévision CBS.

Mauvaise perception des événements en Syrie? Les services de renseignement américains ont sous-estimé les capacités de l'État islamique (EI) en Syrie, a reconnu le président Barack Obama dans une interview diffusée dimanche 28 septembre par la chaîne CBS. Dix jours plus tôt, James Clapper, directeur du Renseignement national, avait lui aussi reconnu dans une interview au Washington Post avoir sous-estimé l'EI.

Le chef d'État a également qualifié ce pays de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde". Le terme, qui signifie "point zéro" en français, est utilisé pour indiquer précisément l'endroit d'où est partie une explosion, ici la propagation des mouvances jihadistes.

Washington a surestimé les forces régulières irakiennes

Le président des États-Unis a ajouté que Washington s'est aussi trompé sur la capacité de l'armée irakienne à faire face aux djihadistes dans le nord de l'Irak. Lorsque les forces américaines ont vaincu il y a quelques années Al Qaïda en Irak, avec le soutien de tribus locales, les islamistes sont entrés dans la clandestinité, a-t-il expliqué:

"Mais ces dernières années, profitant du chaos provoqué par la guerre civile en Syrie, où de vastes territoires sont livrés à eux-mêmes et ne sont pas gouvernés, ils ont été capables de reconstituer leurs forces."