Apple et Facebook paieraient la congélation d'ovules de leurs employées pour retarder leurs grossesses

Par latribune.fr avec AFP  |   |  314  mots
Facebook et Apple pourraient couvrir jusqu'à 20.000 $ les frais de congélation d'ovules, sachant qu'aux États-Unis, il en coûte 10 000 $ en plus de 500 $ par année pour la conservation des ovules, rapporte NBC News.
Pour accroître la part des femmes dans leurs équipes, les deux géants de la Silicon Valley veulent faciliter la congélation d'ovules, un traitement qui permet d'avoir des enfants plus tard.

Faire le choix entre carrière et désir de maternité? La question ne doit plus être un dilemme pour les femmes selon Facebook et Apple. Les deux entreprises auraient pour projet, rapporte la chaîne NBC Newsde financer la congélation d'ovules de leurs employées afin de retarder leur départ en congé maternité.

Ces firmes, qui emploient deux hommes pour une femme, cherchent à attirer dans leurs rangs davantage de talents féminins et à réduire les coûts de recrutement à l'embauche engendrés par les départs de leurs employées. Facebook et Apple pourraient couvrir jusqu'à 20.000 $ les frais de congélations d'ovules, sachant qu'aux États-Unis, il en coûte 10 000 $ en plus de 500 $ par année pour la conservation des ovules, rapporte NBC News.

Un projet qui divise... jusqu'en France

Facebook et Apple seraient ainsi les premières grandes entreprises à proposer à leurs employées femmes une telle possibilité. Mais sur de nombreux blogs, cette décision est toutefois vue comme une façon de montrer que carrière et maternité sont incompatibles en permettant de repousser l'une pour privilégier l'autre.

Le site eggsurance.com, qui promeut cette solution, fait valoir, lui, que les femmes sont aujourd'hui "à la croisée des chemins", en voulant d'une part faire carrière, comme les hommes, alors que d'autre part file l'horloge biologique. Il s'appuie sur le chiffre "sans précédent" de 20% des femmes américaines ayant leur premier enfant à l'âge de 35 ans, alors que l'âge accroît les risques d'infertilité.

En France les réactions n'ont pas tardé. La ministre de la Santé Marisol Touraine s'est dite mercredi matin "préoccupée" par ce projet:

"Est-ce que l'objectif, c'est de demander à des femmes de ne pas avoir d'enfants au moment où elles le souhaitent, pour pouvoir être plus disponibles pour leur entreprise? [...] Ce n'est pas un débat pour DRH."