Obama propose de régulariser 5 millions de sans-papiers

Par latribune.fr avec AFP  |   |  304  mots
L'immense majorité des immigrés américains sont originaires du Mexique et d'Amérique centrale.
Le président américain Barack Obama a promis jeudi 20 novembre un système d'immigration "plus juste et plus équitable", présentant une série de mesures qui prévoient notamment la régularisation de quelque cinq millions de clandestins vivant sous la menace d'une expulsion.

L'annonce fait déjà ruer les Républicains dans les brancards. La régularisation de cinq millions de sans-papiers immigrés aux Etats-Unis ne serait pourtant que "provisoire" selon les mots de Barack Obama. Le décret annoncé jeudi 20 novembre par le président américain donne en effet la possibilité à ces personnes de signer un contrat de travail temporaire, surtout il lève la menace d'expulsion qui pèse sur ces étrangers en situation irrégulière.

"Une nation d'immigrants"

Sur les 11 millions d'immigrés sans-papiers aux États-Unis, le décret présidentiel permettra à près de 5 millions de personnes ayant un lien de parenté avec des citoyens en règle de rester temporairement aux Etats-Unis.

 "Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à la fois impossibles et contraires à notre caractère", a expliqué le président américain lors d'une courte allocution solennelle depuis la Maison Blanche.

"Nous sommes et serons toujours une nation d'immigrants", a-t-il ajouté.

Un système plus "juste"

Face à l'inaction du Congrès sur ce dossier sensible, Barack Obama a dit se prévaloir de "l'autorité légale" que lui confère sa fonction pour rendre le système d'immigration américain "plus juste et équitable".

Cette mesure en est la plus saillante puisqu'elle va permettre aux clandestins vivant depuis plus de cinq ans aux Etats-Unis et ayant un enfant américain ou titulaire d'un statut de résident permanent, d'obtenir un permis de travail de trois ans. L'immense majorité sont originaires du Mexique et d'Amérique centrale.

Barack Obama a pris soin de souligner qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une "amnistie", répondant ainsi indirectement à ses adversaires républicains qui l'accusent d'abuser de son pouvoir en se passant de l'aval du Congrès. Ses adversaires ont immédiatement qualifié son décret "d'anticonstitutionnel".