Qui sont les nouveaux entrants Français dans la liste des 300 plus riches de Suisse

Par latribune.fr  |   |  440  mots
En Suisse le "forfait fiscal" sera remis en cause lors d'une votation le 30 novembre .
Le magazine suisse Bilan a publié le 28 novembre son classement annuel des plus grosses fortunes du pays. En tout, 49 Français y figure, soit quatre de plus que l'an dernier.

Ils sont désormais 49. Ces Français d'origine installés en Suisse ont un point commun: ils figurent parmi les 300 premières fortune du pays, selon le classement établi chaque année par le magazine économique Bilan.

Patrick Drahi, patron de Numericable, figure au nombre des nouveaux arrivants. Il réside officiellement à Zermatt (Valais) depuis plus de quinze ans. "Je n'ai pas prévu de faire rentrer ma famille en France", déclarait-il au mois de mars.  L'opération d'acquisition de SFR l'ayant mis en lumière, il a ainsi fait son entrée dans ce classement qui est loin d'être exhaustif puisque comme le reconnaît l'un de ses journalistes de Bilan interrogé par l'AFP "de nombreux autres Français très riches qui vivent en Suisse sans qu'on le sache, car ils ne le crient pas sur tous les toits."

Trois autres personnalités françaises ont cependant été ajoutée à cette liste. Il s'agit de:

  • Monique Roosmale Nepveu, héritière du groupe Louis Dreyfus dont la fortune est estimée entre 1 et 1,5 milliard de francs suisses,
  • Marina Picasso, petite-fille du peintre (1 à 1,5 miliard également),
  • Martin Michaeli, fondateur lorrain des chaussures Mephisto, dont la richesse serait comprise entre 900 millions et 1 milliard de francs suisses

Le patron d'Ikea quitte la Suisse, pas ses héritiers

La première fortune de Suisse est quant à elle d'origine suédoise. Il s'agit de la famille Kamprad, héritière d'Ingvar Kamprad, fondateur d'Ikea qui a annoncé en 2013 son retour dans son pays natal. Ses fils ont choisit de demeurer dans la confédération.

Une votation dimanche 30 janvier devrait pourrait remettre en cause l'attractivité fiscale du pays. En effet des initiatives visent à remettre en cause le " forfait fiscal". Ce dispositif accordé aux personnes physiques étrangères résidant en Suisse sans y exercer officiellement une activité lucrative permet d'y être imposé sur une estimation des dépenses (mais pas sur leur fortune ou leurs revenus).

Ces riches comtesses britanniques en villégiature

Si les initiatives sur sa suppression sont adoptées, l'impôt de ces personnalités pourraient être considérablement augmenté, rendant l'exil fiscal dans la confédération moins attrayante.

Pour l'anecdote, cet impôt a été créé au début du XXe siècle, initialement:

"lorsque de riches comtesses, britanniques notamment, passaient les beaux mois sur la Riviera vaudoise qui s'est empressée d'y construire des palaces pour les recevoir dignement. L'Etat a estimé que ces personnes bénéficiaient de nos infrastructures publiques.", indique le Canton de Vaud dans un document en ligne.

Actuellement 5634 personnes bénéficient de cette disposition selon la Tribune de Genève.