La Russie demande à la France de se décider sur les Mistral

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Les Mistral seront-ils livrés à la Russie ?
Le vice-ministre russe de la Défense rappelle à la France qu'elle doit se décider sur la livraison de Mistral avant la fin de l'année. Moscou dénonce aussi de nouvelles sanctions nord-américaines.

Moscou rappelle à la France qu'elle doit prendre une décision concernant la livraison des navires de guerre Mistral avant la nouvelle année. Le vice-ministre russe de la Défense, Youri Borissov, a déclaré à l'agence Interfax que la Russie «serait satisfaite quelle que soit la décision de Paris : les Mistral ou le remboursement de l'argent investi. » François Hollande avait suspendu la livraison des Mistral le 25 novembre en raison de la situation à l'est de l'Ukraine. Mais il lui désormais prendre une décision difficile : ou refuser la vente et payer les Mistral et d'éventuelles amendes ou les livrer et subir les foudres de ses alliés de l'OTAN, dont certains, comme la Pologne, sont aussi des clients potentiels.

La Russie dénonce de nouvelles sanctions nord-américaines

Par ailleurs, la Russie a estimé que les sanctions nord-américaines pourraient « perturber le processus politique » en cours en Ukraine. Samedi 20 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a ainsi dénoncé les nouvelles sanctions prises par les Etats-Unis et le Canada. Washington a interdit tous les échanges commerciaux en provenance ou à destination de la Crimée. De son côté, Ottawa a interdit les exportations de certaines technologies pétrolières. Moscou a annoncé préparer des ripostes.

Reprise des pourparlers incertaine à l'est de l'Ukraine

Selon Moscou, ces sanctions ne viennent que « renforcer le parti de la guerre à Kiev. » A Kiev, précisément, on ignorait toujours samedi si de nouveaux pourparlers avec les séparatistes des régions de Lugansk et de Donetsk s'ouvriraient demain dimanche à Minsk comme l'avait débord annoncé le président ukrainien Petro Poroshenko. Les autorités ukrainiennes affirmaient, selon l'AFP, que la date de la reprise de ces pourparlers n'était toujours pas fixée.

Depuis la mi-avril, le conflit dans l'est de l'Ukraine a fait 4.700 morts. Les discussions entre les deux partis restent au point mort. Kiev réclame l'annulation des élections dans les deux républiques autoproclamées, tandis que les autorités de ces dernières demandent la reprise des paiements des différents traitements et aides d'Etat suspendue par Kiev.