"Subprime" : les Etats-Unis enquêtent contre Moody's

Par latribune.fr  |   |  296  mots
L'enquête concernant Moody's Investors Service serait encore au stade préliminaire, affirme le WSJ citant des sources non identifiées.
Les autorités américaines reprocheraient à l'agence américaine de ne pas avoir été assez objective dans son évaluation des titres de dettes comprenant les prêts immobiliers à l'origine de la crise financière de 2008-2009.

Après Standard & Poor's (S&P), Moody's également dans la ligne de mire du département américain de la Justice (DoJ)? Selon une information publiée par le Wall Street Journal (WSJ), dimanche 1er février, les autorités américaines mèneraient une enquête contre l'agence de notation, qu'elles soupçonneraient d'avoir surévalué des produits financiers adossés aux prêts immobiliers "subprime" à l'origine de la crise financière.

Les autorités américaines reprocheraient notamment à Moody's son évaluation déficiente des titres de dettes émis entre 2004 et 2007 comprenant des prêts immobiliers "subprime", qui ont fait vaciller le système financier en 2008-2009, assure le WSJ. Elles l'accuseraient d'avoir manqué d'objectivité pour ne pas perdre des clients.

Une enquête au stade préliminaire

L'enquête concernant Moody's Investors Service serait encore au stade préliminaire, affirme le WSJ citant des sources non identifiées. Des rencontres entre des dirigeants de l'agence de notation et des responsables du ministère de la Justice se seraient déroulées lors des derniers mois, croit savoir le quotidien des milieux d'affaires américains.

Ni Moody's ni le DoJ n'étaient toutefois joignables dans l'immédiat dimanche pour confirmer l'information, rapporte Reuters.

S&P sur le point de débourser 1,21 milliard

La procédure judiciaire ouverte pour les mêmes raisons par les autorités américaines à l'encontre de  Standard & Poor's toucherait en revanche à sa fin. Un accord entre le DoJ et S&P, comprenant une amende 1,37 milliard de dollars (1,21 milliard d'euros), pour mettre fin aux poursuites serait en effet imminent, ont indiqué à l'AFP la semaine dernière plusieurs sources proches du dossier. Le ministre de la justice avait initialement annoncé compter réclamer 5 milliards de dollars (4,41 milliards d'euros).