Poutine dément vouloir faire la guerre mais s'en prend aux Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  375  mots
Vladimir Poutine (Russie) s'en prend à l'hégémonisme des Etats-Unis (Crédits : POOL)
Alors que le plus grand flou règne sur les résultats de la mission Hollande/Merkel sur la crise ukrainienne, le président Russe dément vouloir faire la guerre mais accuse les Etats-Unis de pratiquer une forme d'hégémonisme.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce samedi 7 février que la Russie "ne comptait faire la guerre à personne", au lendemain de discussions avec son homologue français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, qui lui ont présenté un projet de plan de paix en Ukraine.

"Nous ne comptons faire la guerre à personne, nous comptons coopérer avec tous", a assuré le président russe, cité par l'agence de presse Interfax, alors que, quelques heures plus tôt, François Hollande estimait que le plan de paix était "une des dernières chances" d'éviter "la guerre".

Aucune information n'a filtré sur la teneur de la discussion vendredi soir à Moscou entre le président français, la chancelière allemande et le président russe, si ce n'est qu'elle a permis d'avancer vers la rédaction d'un document concernant un projet de plan de paix sur l'Ukraine. Pour autant, Angela Merkel qui s'exprimait ce samedi à Munich n'a pas semblé très optimiste.

"Grâce à Dieu, il n'y a pas de guerre. Mais il y a, c'est certain, une tentative de freiner notre développement par différents moyens", a dénoncé Vladimir Poutine, qui s'exprimait devant un congrès de syndicalistes russes à Sotchi, au sud de la Russie.

Les Est-Unis accusés de vouloir assurer leur prédominance

"Il y a une tentative de geler l'ordre mondial actuel avec l'existence d'un seul dirigeant, qui s'est mis en place au cours des dernières décennies après la chute de l'Union soviétique", a-t-il ajouté, faisant allusion aux Etats-Unis.

"Je crois que (ce dirigeant) peut tout se permettre, mais ne permet aux autres que ce qu'il autorise, et uniquement ce qui va dans ses intérêts. Un tel ordre mondial, ne peut convenir à la Russie", a-t-il martelé, rappelant que la Russie "ne peut vivre sous une semi-occupation".

Le conflit dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 5.300 morts depuis avril, a causé la pire dégradation des relations depuis la fin de la Guerre froide entre la Russie et les Occidentaux, qui ont mis en place  contre Moscou une série de sanctions sans précédent à cause de son rôle dans la crise ukrainienne.