Ukraine : trois morts dans un attentat à Kharkiv

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Les armes lourdes seront-elles retirés du front ukrainien ?
Alors que les accords de Minsk se mettent très difficilement en place, un attentat a fait trois morts à Kharkiv, à 200 kilomètres du front. Des combats se poursuivraient à Mariupol.

Un attentat aurait tué trois personnes et fait "une dizaine de blessés" à Kharkiv, dans l'est du pays. L'explosion visait une "marche patriotique" alors qu'une partie de l'Ukraine célèbre le première anniversaire de la "révolution de Maïdan", c'est-à-dire le renversement du président Viktor Ianoukovitch à Kiev. Des personnes ont été interpelées parla police ukrainienne. Le gouvernement parle d'acte "terroriste".

Plusieurs personnalités internationales étaient attendues ce dimanche à Kiev pour une "marche de la dignité", notamment le président fédéral allemand Joachim Gauck et le président du Conseil européen Donald Tusk. Samedi, 35.000 personnes avaient manifesté à Moscou dans une réunion "anti-Maïdan".

Kharkiv (en russe Kharkov) est une ville de près de deux millions d'habitants situé à près de 200 kilomètres du front qui oppose armée loyaliste et rebelles séparatistes. C'est une région russophone, mais qui n'avait pas été encore touchée par la guerre civile.

Retrait des armes lourdes

Par ailleurs, les autorités ukrainiennes et celles des républiques rebelles de l'est du pays ont signé, selon l'AFP, ce dimanche 22 janvier, un accord pour entamer le retrait des armes lourdes sur l'ensemble de la ligne de front. Le général Olexander Rozmaznine, cité par l'agence a cependant refusé de confirmer que ce retrait pourrait commencer dès dimanche. Ce retrait des armes lourdes était un point important des seconds accords de Minsk signés le 12 février dernier.

Echange de prisonniers

Samedi 21 février, les deux camps avaient également procédé à un échange massif de prisonnier, conformément aux mêmes accords. 139 soldats loyalistes et 52 rebelles avaient ainsi pu rejoindre leur camp. L'échange a eu lieu dans le village de Jolobok, près de Luhansk. L'accord de Minsk prévoit la libération de « tous les prisonniers et otages. »

Debaltsevo au centre des combats

Le cessez-le-feu, décrété le 15 février dernier a été remis en cause la semaine dernière par l'offensive rebelle sur le verrou de Debaltsevo. Mercredi, soumis à d'intenses tirs d'artillerie et quasiment encerclés, les forces loyalistes ont évacué la ville. Les Etats-Unis ont prétendu que le cessez-le-feu avait été « bafoué plus de 250 fois par les rebelles » et, samedi, ont réaffirmé vouloir réfléchir à de nouvelles sanctions contre Moscou. Les militaires ukrainiens ont par ailleurs signalé que les rebelles porteraient une offensive à l'est de Mariupol, dans le sud-est du pays.