Paris et Berlin proposeront de modifier les traités, mais pas le rôle de la BCE

Par latribune.fr, avec agences  |   |  361  mots
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A l'issue d'un sommet à trois avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Mario Monti, le président français a confirmé que la France et l'Allemagne feraient "dans les jours qui viennent" des propositions communes de modification des traités européens.

La France, l'Allemagne et l'Italie sont "parfaitement conscientes" de la gravité de la situation dans la zone euro et sont "déterminées à travailler dans le même sens" pour soutenir la monnaie unique européenne, a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy.

Ces propositions seront présentées avant le 9 décembre, a précisé Nicolas Sarkozy, qui a refusé d'en dévoiler la teneur... hormis le fait qu'elles ne concerneront pas le statut de la Banque centrale européenne (BCE).

Statu quo sur BCE

La France, l'Allemagne et l'Italie sont s'accord pour respecter l'indépendance de la BCE et vont s'abstenir de demandes "positives ou négatives" à cette institution, a annoncé le président Nicolas Sarkozy à Strasbourg après le "mini-sommet".

"Nous avons tous trois indiqué que, dans le respect de l'indépendance de cette institution, il fallait s'abstenir de demandes positives ou négatives" à la BCE, a dit le président français, tandis qu'Angela Merkel a affirmé que la modification prévue des traités européens ne concernerait pas la banque centrale.

Berlin insiste, la création d'"euro-obligations" ne modifie pas le rôle de la BCE

Progresser vers une union budgétaire plus étroite ne signifie pas accepter la création d'"euro-obligations", ni une modification du rôle de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré jeudi la chancelière allemande Angela Merkel.

"Quand nous ferons un premier pas vers l'union budgétaire, par exemple en renforçant le Pacte de stabilité et de croissance par le biais de sanctions automatiques, il s'agira d'un pas en avant mais cela ne me conduira pas à modifier l'opinion que j'ai exprimée hier", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse commune avec le président français Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Mario Monti, à l'issue d'un mini-sommet.

Mercredi, elle avait déclaré au parlement allemand qu'il serait "extraordinairement inapproprié" que la Commission européenne propose, à ce stade, des émissions obligataires communes et elle s'était dite "fermement convaincue" que le mandat de la BCE ne serait pas modifié.  "La Banque centrale européenne est indépendante", a-t-elle souligné jeudi à Strasbourg.