Les parieurs sportifs élisent Sarkozy

Par Florence Autret, à Bruxelles  |   |  322  mots
Nicolas Sarkozy/Copyright AFP
Le spécialiste des paris sportifs Ladbroke Belgique a ouvert une cote pour les élections présidentielles françaises.

Marre des courses de lévriers ? Pas envie de choisir entre Jo-Wilfried Tsonga et Rafael Nadal? Ladbrokes Belgique, le spécialiste des paris sportifs, offre une alternative. Depuis cette semaine il permet de parier sur les résultats de l'élection présidentielle française au premier comme au deuxième tour. Sur le site Ladbrokes.be, on peut d'ores et déjà consulter la "cote" des différents candidats, où François Hollande arrive en tête au premier tour... mais Nicolas Sarkozy le bat au second.

1,66 contre 1 pour Sarkozy

"Nous visons surtout la clientèle des agences frontalières", de la France, explique Alain Dhooghe, directeur marketing et relations publiques de Ladbrokes Belgique. Pour parier, mieux vaut donc habiter Roubaix que Marseille. Les paris seront-ils modifiés par ce biais géographique? En tout cas, depuis lundi, la cote a bougé. Nicolas Sarkozy est redevenu le favori du premier tour à 1,66 contre 1, devant François Hollande à 2,1 contre un. En moins d'une semaine, les cotes se sont très exactement inversées. Pas de mouvement chez les deux autres candidats qui figurent encore sur le book du premier tour : François Bayrou et Marine le Pen font jeu égal à 34 contre un. Leurs partisans, s'ils ont le goût du jeu, pourraient gagner gros si leur champion passe la barre le 22 avril. Mélenchon, Joly, Poutou ne cotent plus que pour le second tour... et devraient probablement disparaître au fur et à mesure que l'on se rapprochera de l'échéance.

"Avoir raison"

De cette première incursion dans le jeu politique français, Ladbrokes attend plus d'échos médiatiques que de profits directs. "Sur l'hippodrome, même si vous ne vous intéressez pas aux chevaux, vous allez quand même mettre 1 ou 10 euros sur l'un d'eux. Là, c'est pareil. C'est un pari accessoire. La première motivation du pari, d'ailleurs, ce n'est pas l'argent, c'est d'avoir raison", explique Alain Dhooghe.