David Cameron prêt à "dérouler le tapis rouge" aux entreprises françaises

Par latribune.fr (source agences)  |   |  311  mots
Copyright Reuters
Le Premier ministre britannique, David Cameron s'est dit prêt à "dérouler le tapis rouge" aux entreprises françaises qui fuiraient l'hexagone pour la Grande-Bretagne en raison de l'augmentation des impôts voulue par François Hollande.

L'impôt en France est trop contraignant ? Venez chez nous, la Grande-Bretagne vous accueille à bras ouverts ! C'est en substance ce qu'aurait pu déclarer le Premier ministre britannique David Cameron : celui-ci s'est dit prêt à "dérouler le tapis rouge" pour les entreprises fuyant l'impôt en France, faisant référence au projet de relèvement de l'impôt pour les contribuables les plus riches porté par François Hollande.

De quoi payer services publics et écoles

"Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni", a déclaré David Cameron. "Cela paiera nos services publics et nos écoles", s'est-il même enorgueilli, raillant une mesure contraire à sa politique, lui qui avait abaissé l'imposition sur les très hauts revenus en Grande-Bretagne.

Le ministre du Travail veut croire à un dérapage

Ce à quoi, le ministre français du Travail, Michel Sapin a tenté de faire un bon mot : "Je ne sais pas comment on fait pour dérouler un tapis rouge au travers" de la Manche, "il risque de prendre l'eau", s'est-il amusé. Avant de rétorquer que le propos avait certainement "échappé" au Premier ministre britannique. Ces déclarations ont été relevées alors que les dirigeants des pays riches et émergents sont réunis à Los Cabos au Mexique pour un G20 sous haute tension.

"Les Européens veulent pouvoir proposer des solutions, y compris à leurs autres partenaires du G20. C'est tout ceci qui est en train de se jouer ici", a expliqué Michel Sapin. "Une économie ne peut se relever que si elle fonctionne sur ses deux jambes: le sérieux budgétaire d'un côté, et la croissance et l'emploi de l'autre", a-t-il de surcroît déclaré.