Athènes pourrait demander un délai de deux ans pour assainir ses comptes

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  307  mots
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La Grèce serait sur le point de demander à ses créanciers, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, de lui accorder deux ans supplémentaires pour réduire son déficit public. C'est ce qu'indique ce jeudi la presse locale, peu avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Deux ans de plus. Frappée de plein fouet par la récession et le chômage, la Grèce aurait besoin de ce délai pour tenter de rétablir son économie. Et son gouvernement intérimaire serait sur le point d'en formuler la demande à ses bailleurs de fonds, selon l'agence Ana ainsi que les quotidiens To Vima et Imerisia. Un conseiller de l'ex-gouvernement de Lucas Papademos en avait fait part à l'AFP. Ce conseiller aurait précisé que cela impliquerait une nouvelle aide de 20 milliards d'euros en 2015, quand "Grèce ne pourra retourner sur les marchés pour emprunter".

Une requête en ce sens pourrait être formulée dès ce jeudi, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, par le ministre des Finances intérimaire Georges Zanias qui avait été nommé avant la tenue des élections législatives du 17 juin. Cette demande d'assouplissement des conditions imposée au pays en contrepartie de l'aide internationale figurait au programme des partis qui se sont allié pour soutenir le futur gouvernement mené par Antonis Samaras, le conservateur de Nouvelle-Démocratie. Le gouvernement annonce ce jeudi qu'il veut "réviser" le mémorandum" sur la rigueur sans pour autant "risquer" la sortie de l'euro.

Le patron de l'Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a averti mardi qu'il n'y aurait pas de changements profonds dans le programme de réformes demandées à la Grèce. Après s'être entretenu en début de semaine avec Antonis Samaras, le ministre a évoquant un possible étalement dans le temps. A court terme, en cas de rupture de l'aide internationale la Grèce pourrait être en faillite dès le 20 juillet. Or, depuis le 6 mais, en raison du blocage politique qu'a connu le pays, le versement d'une tranche d'aide de 1 milliard d'euros a été suspendu.