Au Portugal, la récession devrait être moins forte que prévu en 2012

Par latribune.fr  |   |  296  mots
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L'économie portugaise, plombée par la cure de rigueur appliquée sous l'égide de l'UE et du FMI, devrait se contracter cette année de 3% du PIB, a indiqué mardi la Banque du Portugal (BdP) alors qu'elle tablait en mars sur une récession de 3,4%.

L'année 2012 finira moins mal que prévu au Portugal. La Banque centrale du pays, dont l'économie se trouve plombée par la cure de rigueur imposée par l'UE et le FMI en échange d'un plan d'aide de 78 milliards d'euros, a annoncé mardi qu'elle s'attendait désormais à un recul du PIB de 3%. En mars, elle tablait sur une récession de 3,4% cette année. L'institution aligne donc sa prévision sur celle du gouvernement et de la troïka (UE-BCE-FMI) qui avait déjà pris note de la relative bonne performance de l'économie portugaise au cours du premier trimestre. L'activité s'y était en effet contractée de 0,1%, soit moins qu'attendu.

La Banque du Portugal (BdP) reste toutefois plus pessimiste concernant l'année prochaine, car elle table toujours sur une stagnation en 2013 alors que le gouvernement et la troïka comptent sur une légère relance de 0,2% du PIB. "Nous continuons de prévoir une forte contraction de l'économie en 2012 suivie d'une relance graduelle au cours de 2013, toutefois insuffisante pour assurer une croissance du produit sur l'ensemble de l'année", a résumé la BdP dans son bulletin d'été.

"Au niveau international, les principaux risques sont liés à la récente intensification de la crise de la dette souveraine et le maintien d'une incertitude élevée concernant sa résolution", a prévenu la BdP qui avait souligné en mai un risque de contagion "très accentué" lié notamment aux déboires de son voisin espagnol. Au plan interne, "la détérioration de la situation sur le marché du travail et la contraction de la demande intérieure pourront conduire à la nécessité d'adopter des mesures qui garantissent le respect de l'objectif budgétaire" d'un déficit égal à 4,5% du PIB.