Zone euro : S&P abaisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013

Par latribune.fr  |   |  329  mots
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Standard & Poors vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013. La récession devrait être plus forte que prévue en 2012 et le PIB devrait stagner en 2013 selon l'agence, signant le report du retour à la croissance.

Standard & Poor's (S&P) a revu ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) en zone euro à la baisse pour 2012 et 2013, selon un rapport publié mardi. L'agence de notation, qui ne voit pas encore les signes de la reprise, prévoit une récession pire que prévue.

Pas de retour à la croissance en 2013

En 2012, elle s'attend à une contraction du PIB de la zone de -0,8%, soit un point de pourcentage moins bien que dans ses dernières prévisions rendues en juillet. Et, alors qu'elle s'attendait en juillet à un léger mieux en 2013, avec un retour à la croissance à +0,3%, l'agence s'est finalement ravisée et prévoit désormais une croissance nulle.

Une situation plus compliquée que durant la crise des années 1990

En cause, selon S&P, le ralentissement des économies émergentes. Sont pris comme point de comparaison les crises qui avaient secoué le Canada, la Finlande et la Suède dans les années quatre-vingt dix. A cette époque, ces pays avaient rencontré des difficultés importantes, mais les effets néfastes pour la croissance des cures d'austérité avaient été limités par une conjoncture mondiale favorable, ce qui avait permis un retour à la croissance plus rapide selon l'agence.

Facteur aggravant, le ralentissement des pays émergents

De même, le fort ralentissement observé en Europe en 2009 avait été compensé par des plans de relance monétaire. Ce qui avait fait grimper la croissance des importations des pays émergents à 10,3% en 2010, avant que celle-ci ne redescende à 3,6% en 2011 et à seulement 0,2% durant la première moitié de cette année sous l'effet des politiques de lutte contre l'inflation, notamment en Chine, gros client à l'export de l'Allemagne. Alors que dans le même temps, les échanges entre pays européens sont restés « anémiques », selon les termes employés dans le rapport, du fait notamment d'une baisse de la consommation des ménages dans les pays périphériques de la zone euro.