Grèce : 2 ans de plus pour atteindre l'objectif budgétaire

Par latribune.fr  |   |  286  mots
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Le pays aura jusqu'en 2022 pour réduire son taux d'endettement public à 120% du PIB. Mais concernant le déblocage de 33 milliards d'euros supplémentaires, la zone euro s'est donnée huit jours de réflexion.

Les ministres des finances de l'Eurogroupe étaient pour, le Fonds monétaire international (FMI) était plutôt contre. Ce sont finalement les premier qui l'ont emporté sur le second : la Grèce aura bien deux années supplémentaires pour réussir à abaisser son taux d'endettement public à 120% de son Produit Intérieur Brut (PIB), comme décidé lundi soir.

Un peu plus tôt, Jean-Claude Juncker estimait:  "Il y a une forte probabilité que le délai soit repoussé à 2022" au lieu de 2020 comme prévu jusqu'ici. De son coté, la directrice du FMI disait toujours compter sur la date-buttoir initialement prévue: "2020". "Nous avons clairement des points de vue différents. Ce qui importe au bout du compte, c'est la soutenabilité de la dette grecque afin que ce pays puisse être remis sur pied" avait ajouté Christine Lagarde.

Alors que la dette grecques continue d'exploser et devrait atteindre 190% du PIB en 2014, de nombreux analystes considéraient qu'il serait irréaliste de la ramener à 120% du PIB dès 2020. En marge de la réunion qui s'est tenue lundi à Bruxelles, réunissant les ministres des finances de la zone euro, Pierre Moscovici, le ministre Français de l'Economie et des Finances avait dit penser "que nous pouvons envisager la date de 2022".

Décision reportée

Pour ce qui est du déblocage de 33 milliards d'euros supplémentaire, la question n'est en revanche pas encore tranchée. L'Eurogroupe se réunira à nouveau le 20 novembre pour en discuter. "Nous sommes tout près (d'un accord) et je ferai tout pour qu'une décision en bonne et due forme soit prise le 20 novembre", a affirmé Jean-Claude Juncker lundi.

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