Espagne : Rajoy promet le retour de la croissance en 2014

Par latribune.fr avec AFP  |   |  333  mots
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Le chef du gouvernement espagnol a assuré que la péninsule ibérique renouerait avec la croissance économique et la création d'emploi en 2014, lundi dans un entretien au quotidien El Mundo. Mais Mariano Rajoy reste plus évasif pour 2013.

2014 sera une année faste pour la péninsule ibérique. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le chef du gouvernement Mariano Rajoy, dans un entretien au quotidien El Mundo, publié lundi. "J'ai la certitude, et c'est aussi ce que disent tous les organismes internationaux et les rapports d'analystes, que 2014 sera une année de croissance économique et de création d'emplois", déclare-t-il.

Un espoir pour 2012

Mariano Rajoy reste en revanche plus évasif pour l'an prochain : "J'espère que l'année prochaine sera meilleure", avance-t-il, après avoir reconnu que 2012 a été "plus difficile que prévu". Et pour cause, la quatrième économie de la zone euro, frappée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, a renoué avec la récession fin 2011, moins de deux ans après en être sortie. Le gouvernement table sur un recul du PIB de 1,5% en 2012, et sur une nouvelle baisse de 0,5% en 2013.

Des modulations en prévision

Si le chef du gouvernement se dit déterminé à poursuivre ses réformes, il affirme en revanche vouloir revenir sur certaines mesures lorsque la situation le permettra. "A mesure que l'activité économique s'améliorera et que l'Etat percevra davantage de revenus, nous reviendrons sur certaines décisions, telles que [la hausse de] l'impôt sur les revenus", précise-t-il.

Dans l'entretien de quatre pages, Mariano Rajoy, qualifié de "personnage de l'année 2012" par El Mundo, dément par ailleurs que son gouvernement soit en train de "démanteler l'Etat-providence". "Le pire ennemi de l'Etat-providence, c'est une dette qui mène à la faillite", a-t-il estimé.

Une austérité contestée

Reste que le pays vient d'approuver un budget 2013 marqué par une austérité sans précédent et des économies d'un montant de 39 milliards d'euros, destinées à réduire le déficit public. Une politique de rigueur à outrance de plus en plus contestée par les économistes, perçue comme un frein à la reprise et dénoncée pour ses retombées sociales à long terme.