David Cameron devrait jouer la carte du référendum sur l'Europe

Par latribune.fr  |   |  433  mots
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Le Premier ministre britannique doit prononcer mercredi un discours attendu sur la place de son pays dans l'Europe. Il devrait proposer d'organiser un référendum sur la question s'il est réelu en 2015.

La veille, France et Allemagne célébraient leur "couple" européen. Ce mercredi, David Cameron défendra la singularité de la Grande-Bretagne parmi ses partenaires européens. Le Premier ministre doit prononcer un discours sur la place de son pays dans l'organisation européenne. Une allocution repoussée en raison des événements en Algérie et dont le contenu est déjà connu: le chef du gouvernement britannique promet, s'il est réélu, d'organiser un référendum sur le maintien ou non de son pays au sein de l'Union européenne.

Un referendum entre 2015 et 2019

"Le prochain manifeste conservateur de 2015 demandera aux Britanniques d'accorder un mandat au gouvernement conservateur pour négocier un nouvel accord avec nos partenaires européens (...) Et quand nous auront négocier ce nouvel accord, nous organiserons un referendum" entre 2015 et 2019, dira-t-il vraisemblablement, selon les extraits de son texte publiés par les médias britanniques. L'alternative proposée: après renégociation des traités, souhaitez-vous rester dans l'Europe ou voulez-vous la quitter?

Une balle dans le camp des "eurosceptiques"

Deux ans avant la campagne pour la réelection de son parti, l'actuel occupant du 10, Downing Street a donc choisi d'ignorer les voix qui lui déconseillaient ce référendum.

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Il a choisi de prêter l'oreilles aux "eurosceptiques" qui le pressaient de proposer un tel choix aux Britanniques, qui dans cette période de crise, sont nombreux à afficher leur méfiance à l'égard de l'Union européenne. Toutefois, les derniers sondages réalisés outre-Manche sur ce sujet font état d'une opinion plus partagée qu'il n'y paraît, ou du moins, qui évolue. Une enquête menée par "Yougov" indique ainsi que 40% des sondés souhaitent rester dans l'UE quand 34% voudraient la quitter. En novembre dernier, 51% étaient pour une sortie de l'Union européenne.

Négociations sur le budget

Depuis plusieurs mois, David Cameron agitait cette menace, notamment dans le cadre des négociations - toujours pas abouties - sur le budget européen. Le Premier ministre conservateur s'oppose à une augmentation de ce budget, et en particulier sur la Grande-Bretagne. Il avait notamment marqué ce désaccord en refusant d'assister à la remise du Prix Nobel de la Paix à l'UE. Avec cette proposition qu'il devrait formulée ce mercredi, David Cameron va jusqu'à lier sa réelection à la question européenne.

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