Pour Montebourg, Barroso "est le carburant du Front national"

Par latribune.fr  |   |  309  mots
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Le ministre du Redressement productif a mis en cause la trop forte pression exercée par l'Union européenne dimanche sur France Inter. Arnaud Montebourg a ainsi estimé que le Président de la Commission européenne pro-mondialisation était à l'origine de la montée du parti politique d'extrême droite en France.

Le ministre du Redressement productif ne mâche pas ses mots. Interrogé dimanche sur France Inter au sujet de la montée du Front national -le candidat UMP Jean-Louis Costes a remporté de justesse l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot face au jeune candidat FN Etienne Bousquet-Cassagne- Arnaud Montebourg a annoncé qu'elle était due à la pression européenne. "La principale cause de la montée du FN est liée à la façon dont l'Union européenne exerce aujourd'hui une pression considérable sur des gouvernements démocratiquement élus et qui ne peuvent pas faire des politiques sensiblement différentes de leurs prédécesseurs", a déclaré le ministre. Et de poursuivre : "l'UE ne bouge pas, elle est paralytique, elle ne répond à aucune des aspirations populaires. Et finalement, ça donne raison à tous les partis souverainistes".



Le côté "réactionnaire" de la France défendant son exception culturelle a du mal à passer

Arnaud Montebourg s'en est ensuite directement pris au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "Monsieur Barroso est le carburant du Front national. Voilà la vérité. Il est le carburant de Beppe Grillo (le comique italien, leader du mouvement Cinq Etoiles, ndlr)", s'est emporté le ministre français. Une incartade qui vient s'ajouter à la liste des échanges musclés de ces derniers jours entre les responsables français et le président de la Commission européenne, depuis que celui-ci a traité la France de "réactionnaire". Des propos tenus suite à la victoire de Paris le 14 juin dernier à Luxembourg. La France a en effet a obtenu que le secteur de l'audiovisuel ne figure pas -du moins dans un premier temps- dans le mandat de négociations pour un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis. 

Pour aller plus loin: Exception culturelle: la France pose un ultimatum