
A propos virulents, réponse outrée. La ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, a jugé "absolument consternants" et "inacceptables" les critiques formulées par José Manuel Barroso à l'égard du combat français pour l'exclusion du secteur audiovisuel des négociations commerciales transatlantiques. Elle estime que Bruxelles s'est "isolée dans sa logique ultralibérale". La ministre s'exprimait ce lundi après la publication d'une interview donnée par le président de la Commission européenne à l' International Herald Tribune.
Une attitude jugée "réactionnaire" par Barroso
Le commissaire avait vertement taclé les autorités françaises, jugeant leur attitude "totalement réactionnaire". Au c?ur de la polémique : la fameuse "exception culturelle" que Paris veut préserver dans le cadre d'un éventuel accord de libre échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne.
A ces propos, François Hollande a lui-même répliqué un peu plus tôt dans la journée, en disant qu'il ne pouvait croire que "le président de la Commission européenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés, pas même sur les artistes qui se seraient exprimés". La position française est soutenu par un collectif d'artistes parmi lesquels figurent notamment les réalisateurs Steven Spielberg ou Costa-Gavras.
Bruxelles tenait à inclure l'audiovisuel dans les négociations
Le 14 juin, l'exclusion du secteur audiovisuel des négociations en vue d'un tel accord avaient été obtenues à l'arraché, malgré les réticences de Bruxelles. Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, chargé pour l'UE de conduire les discussions avec Washington, souhaitait inclure ce domaine, susceptible de servir de monnaie d'échange pour obtenir l'ouverture d'autres marchés fermés aux Européens.
Sujets les + commentés