Espagne : baisse du taux de chômage au deuxième trimestre à 26,2%

Par latribune.fr  |   |  448  mots
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Le chômage a baissé en Espagne au deuxième trimestre, pour la première fois en deux ans, mais le taux reste à un niveau très élevé, à 26,26%.

Le taux de chômage en Espagne a baissé au deuxième trimestre. C'est la première fois en deux ans.  "Si l'on compare l'évolution du chômage ce trimestre par rapport à celle du même trimestre des cinq années précédentes, il faut souligner que ce recul du chômage est le plus important constaté depuis 2008", a précisé l'Ine, l'intitut national des statistiques espagnol, dans un communiqué. Cette baisse est notamment le résultat des embauches liées à l'arrivée de la saison touristique.

Le taux chômage reste très élevé

Toutefois, avec 26,2% de la population active qui est au chômage, la quatrième économie de la zone euro affiche tout de même la pire performance des pays membres de la monnaie unique derrière la Grèce. Sur un an, la tendance reste à la hausse, avec 284.500 demandeurs d'emploi en plus dans ce pays plongé en récession depuis deux ans. Et les moins de 25 ans restent les plus touchés, avec un taux de chômage de 56,1%, contre 57,2% trois mois plus tôt. Le pays compte encore 1,8 million de foyers dont aucun membre ne travaille, soit 4,4% de moins qu'au trimestre précédent.

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La situation économique s'améliore...

Le pays, plongé en récession depuis mi-2011, avait été fortement chahuté par les marchés en 2012, ce qui l'avait presque acculé à demander un sauvetage financier européen. Cette aide s'est finalement limitée à son secteur bancaire, qui a reçu 41,3 milliards d'euros, et depuis l'Espagne tente de regagner la confiance des marchés. Elle semble désormais proche de sortir de la récession avec, selon les estimations de la Banque d'Espagne publiées mardi, un recul du PIB de seulement 0,1% au deuxième trimestre

... mais des risques importants demeurent

Mais sa situation économique reste compliquée: "nous continuons de penser que l'idée que l'Espagne est à l'aube d'une reprise économique est bien trop optimiste", soulignait mardi l'analyste Ben May, de Capital Economics, dans une note. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne continuent eux aussi de s'inquiéter pour l'Espagne: "les risques pour l'économie et par conséquent sur le secteur financier restent élevés", a mis en garde le Fonds, car le pays doit encore équilibrer ses comptes, baisser les prix des logements et diminuer la dette privée. Pour la Commission, "des risques persistent dans un contexte de chômage élevé, de contraction de l'activité, d'une dette privée en Espagne et envers l'extérieur toujours importante et d'une dette publique qui augmente rapidement".