Le sexe du superviseur bancaire rallume la guerre au sein de la BCE

Par latribune.fr  |   |  494  mots
¨Plusieurs responsables européens plaident pour que le poste soit attribué de préférence à une femme (Crédits : © 2009 Thomson Reuters)
Dernier jour pour déposer sa candidature au poste de superviseur bancaire européen. Plusieurs responsables européens plaident pour que le poste soit attribué à une femme. Une Française fait partie des favorites.

La guerre des sexe à déjà eu lieu à la BCE. Avec le processus de nomination du superviseur bancaire, une nouvelle bataille sur la parité au sein des institutions européenne commence . Déjà, quatre responsables de banques centrales situées dans la zone euro ont affirmé l'intention de privilégier une candidature féminine, selon Bloomberg.

Le précédent Mersch

Un tel conflit pour la mixité au sein de l'institution a déjà eu lieu l'an dernier. Le processus de nomination du superviseur bancaire européen, en cours, rappelle les conflits suscité l'an dernier entourant le choix d'Yves Mersch pour entrer directoire de la Banque centrale européenne. Pour mémoire, le Luxembourgeois avait été nommé en dépit du désaccord du parlement européen qui souhaitait davantage de mixité  au sein de l'institution. 

La procédure de nomination passe par plusieurs étapes. Après dépôt des candidatures - qui se termine ce 21 octobre -, les Gouverneurs choisiront un ou une candidate parmi une liste déterminée sur les conseils du cabinet  Egon Zehnder International GmbH. Ensuite, le parlement donnera son avis avant que les chefs d'Etat et de gouvernement de donnent leur dernier mot. 

Le Parlement préfère une femme

Au parlement, il semble clair qu'une candidature féminine sera préférée à toute autre, si elle remplit les qualifications requises. "Il est presque certain que si une femme très compétente est mise en avant, tout étant égal par ailleurs, le parlement la choisira", a déjà indiqué Sharon Bowles, présidente de la commission parlementaire chargée des Affaires économiques et monétaire à l'agence d'informations américaine.

La nomination récente de femmes à la tête d'institution financières et monétaires dans le monde comme Janet Yellen à la Réserve fédérale américaine, Elvira Nabiullina en Russie ou encore Karnit Flug en Israël fera peut-être pencher les responsables européens dans le même sens. 

Une Française favorite

Le nom d'une favorite est déjà avancé. Il s'agit de la Française Danièle Nouy, actuellement secrétaire générale de l'Autorité de contrôle prudentiel, l'organisme français chargé de contrôler les banques.  Entrée à la Banque de France en 1974, elle a été élue présidente du comité européen des superviseurs bancaires en 2006 . Elle est soutenue notamment par le ministre de l'Economie Pierre Moscovici qui l'a qualifiée mi-octobre de candidate "très sérieuse, qui a toutes les qualifications".

D'autres noms ont également été avancés. Parmi elles: la vice-présidente de la Bundesbank, Sabine Lautenschlaeger, qui ne "serait pas disponible", selon Bloomberg. Mais aussi deux suédoises: Kerstin af Jochnick, Gouverneure adjointe de la Banque royale de Suède, ou encore Ingrid Bonde, ancien responsable du régulateur du pays.  

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