Les Européens ne sont pas eurosceptiques, mais voudraient être entendus

Par latribune.fr  |   |  222  mots
Selon le Pew Research Center, seulement 29% des citoyens européens pensent que leur vote aura une influence sur les décisions prises à Bruxelles. (Photo : Reuters)
C'est ce que montrent deux sondages publiés mardi.

Les Européens sont-ils... anti-européens? A une dizaine de jours des élections législatives européennes, la question est sur toutes les lèvres, alors que les partis eurosceptiques sont promis à des scores historiques. Deux sondages publiés mardi apportent un éclairage nouveau.

Pas de rejet de l'Union européenne

Non, les habitants de l'Union européenne ne souffrent pas d'un désamour en soit pour l'Europe des Vingt-huit. C'est ce que montre une étude du Pew Research Center, selon laquelle 52% des sondés disent avoir une opinion positive de l'Union. C'est mieux que l'an dernier, lorsque seulement 46% des personnes interrogées en avaient une opinion positive.

Mais le sentiment d'un déficit démocratique

En revanche, comme le montre l'enquête de Pew, mais aussi celle de l'Eurobaromètre, les citoyens européens ne se sentent pas entendus par Bruxelles. D'après l'Eurobaromètre, un ensemble d'études menées au sein de l'UE, seules 37% des personnes interrogées estiment que leur vote compte auprès des institutions européennes.

Les conclusions de Pew sont encore plus alarmantes. Selon l'institut américain, seuls 29% des européens pensent que leur vote aura une influence sur les décisions prises à Bruxelles. En clair, ce dont souffrent les européens, ce n'est pas d'un désamour pour l'Europe, mais d'un manque démocratique.