DIRECT EUROPÉENNES : "Des politiques de compétitivité et d'emplois sont la meilleure réponse aux populismes" estime Angela Merkel

Par latribune.fr  |   |  942  mots
Angela Merkel, chancelière allemande, s'exprimait aujourd'hui dans une conférence de presse à Berlin.
Après la victoire du Front national aux élections européennes, les réactions des responsables politiques se bousculent. La Tribune les suit tout au long de la journée.

Le Bureau confédéral de Force ouvrière a jugé lundi, au lendemain du succès électoral du FN, que les résultats des élections municipales et européennes "confirment le danger des politiques d'austérité suicidaires". Le communiqué précise :

"Il est maintenant primordial que les pouvoirs publics, y compris pour des raisons démocratiques, réorientent sur le fond leur politique économique et sociale. Promouvoir la république et la démocratie, défendre les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité nécessite, au-delà des discours et de la communication, des actes concrets".

Angela Merkel, chancelière allemande, s'exprimait aujourd'hui dans une conférence de presse à Berlin. Elle y a félicité la France pour avoir "emprunté le chemin des réformes" et a appelé à des politiques de "compétitivité" en Europe pour contrer la montée des partis populistes, "regrettable" selon elle.  

Najat Vallaud-Belkacem, Ministre du Droit des Femmes, de la Ville de la Jeunesse et des Sports, a regretté sur Twitter le taux d'abstention important chez les jeunes et affirmé participer à "l'accélération des réformes" :

Bernard Debré, député UMP de Paris, ancien Ministre de la Coopération, s'est exprimé ce matin sur France Bleu 107.1 en faveur d'un départ de Jean-François Copé, actuel président de son parti. "Il faut changer véritablement l'équipe de Jean-François Copé, avec Jean-François Copé évidemment" .Et d'ajouter : "Vous croyez que l'affaire Bygmalion n'a pas impacté ? Quand on voit qu'il y a eu 20 millions, dont certaines fausses factures, des trucs invraisemblables !". Il a par ailleurs suggéré : 

"Il faut reformater l'UMP, il faut changer sa direction. Pour piloter l'UMP, il faut que l'on mette éventuellement Juppé et Raffarin pour qu'ils puissent, de façon transitoire, gérer mais aussi impulser des idées".

Valérie Pécresse, députée des Yvelines (2e circonscription) a estimé sur Radio Classique et LCI que "l'UMP a les moyens de contrer le FN" mais que c'était "une question d'hommes, d'équipes  et d'éthiques". La secrétaire générale déléguée de l'UMP règle ses comptes avec Jean-François Copé, embourbé dans l'affaire Bygmalion. 

Jean-François Copéprésident de l'UMP, a estimé sur RMC et BFM-TV que "derrière [la victoire du Front national], il y a une énorme colère des Français". Alors que sa position à la tête du parti est mise à mal avec l'affaire Bygmalion, Jean-François Copé estime que sa formation politique devance le score du FN en prenant en compte les voix UMP et UDI. Ajoutant :

"Je ne peux pas laisser dire que je suis co-responsable de la victoire du FN" Jean-François Copé sur @RMCinfo @BFMTV #Europeennes2014

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a estimé sur i>TELE que les eurodéputés frontistes n'allaient "servir à rien" :

"Ce qu'il faut dire, c'est que les 25% du Front National vont se dissoudre. Ceci n'a aucune conséquence autre que symbolique et grave sur le regard que nous portons sur notre propre situation. [...] On a élu des députés qui ne vont servir à rien, il faut que les Français le sachent." 

"Il faut que la gauche s'unisse mais elle ne peut pas le faire dans le déni des difficultés ou dans une fuite en avant, dépenser de l'argent qui n'existe pas", a-t-il ajouté. Des propos sans doute destinés au Premier ministre Manuel Valls qui a déclaré plus tôt dans la matinée qu'il fallait "de nouvelles baisses d'impôt, notamment de l'impôt sur le revenu".

Julien Dray, vice-président (PS) de la région Ile-de-France, estime dans Le Parisien/Aujourd'hui que "la gauche est au bord d'un KO historique" .

"Ce qui se passe est d'une gravité extrême. La France (...) est un pays où le premier parti est l'extrême droite. Et où la gauche est au bord d'un KO historique." 

Le président la République François Hollande "ne peut pas se rétracter sur un bloc politique de plus en plus étroit. Il doit tendre la main à toutes les forces de gauche, rouge, rose et verte", ajoute-il.

Thierry Mandon, porte-parole des députés PS, a déclaré sur BFM-TV que le résultat des européennes était une "très grosse gueule de bois", déplorant les mises en oeuvre "trop longues" des réformes. 

"C'est une très grosse gueule de bois. C'est un changement très profond dans la vie politique française, la montée du Front national, qui désormais épouse la carte des difficultés économiques."

"On est aux manettes au niveau national, mais c'est d'abord au niveau européen que le ressaisissement doit se produire", a ajouté le député. 

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