Au Portugal, le PIB recule de 0,6% au premier trimestre

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Au dernier trimestre de l'an dernier, l'activité économique avait pourtant enregistré une hausse de 0,5% en variation trimestrielle et de 1,5% en glissement annuel.
Le Produit intérieur brut (PIB) portugais s'est réduit au premier trimestre 2014 par rapport aux trois mois précédents... mais moins que prévu selon l'Institut national de statistiques (Ine) qui tablait sur un recul de 0,7%

Mieux que prévu, mais toujours très mauvais. Ces chiffres, expliqués par une baisse des exportations et une hausse plus faible de l'investissement, confirment la rechute surprise de l'économie portugaise après la reprise entamée au printemps 2013, a précisé l'office des statistiques, qui a également revu en hausse la croissance du PIB en glissement annuel de 1,2 à 1,3%.

Des importations en hausse et une demande intérieure vigoureuse

Au dernier trimestre de l'an dernier, l'activité économique avait enregistré une hausse de 0,5% en variation trimestrielle et de 1,5% en glissement annuel.

Ensuite, au premier trimestre 2014, les exportations ont progressé sur un an de 4,3%, contre une hausse de 9,1% pendant les trois derniers mois de 2013, tandis que les importations ont augmenté de 8,5%, contre une hausse de 6,4% au trimestre précédent.

En dépit de la sévère cure de rigueur mise en œuvre au Portugal en échange du plan de sauvetage international sur trois ans conclu à la mi-mai, la demande intérieure a augmenté de 2,9% en glissement annuel, contre une hausse de 0,5% au dernier trimestre 2013.

Cette demande intérieure a été soutenue par une nette augmentation de l'investissement, qui a bondi de 12,2% alors que la consommation des ménages a progressé de 1,5% et celle des administrations publiques de 0,1%.

Rechute après un rétablissement

L'économie portugaise avait renoué avec la croissance au deuxième trimestre de l'an dernier, avec un PIB en hausse de 1,1% en variation trimestrielle, mettant fin à deux ans et demi de récession.

Les analystes avaient réagi sans alarmisme à l'annonce d'une rechute de l'activité au premier trimestre, estimant que celle-ci s'expliquait par des facteurs conjoncturels qui ne remettaient pas en cause le rétablissement progressif de l'économie portugaise.

Pour l'ensemble de l'année 2014, le gouvernement portugais et ses créanciers représentés par la troïka UE-BCE-FMI prévoient une croissance de 1,2%, après un recul de 1,4% l'an dernier.