Marine Le Pen n'aura pas de groupe au Parlement européen

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Avec ses alliés, Marine Le Pen pouvait pourtant compter sur un nombre de députés suffisant. Problème: ceux-ci devaient provenir de sept nationalités différentes. (Photo: Reuters)
La dirigeante du Front national n'a pas réussi à constituer un groupe dans le délai imparti, le 24 juin au soir.

Elle avait jusqu'au 24 juin au soir. Mais, malgré son succès aux élections européennes du mois de mai, Marine Le Pen n'est pas parvenue à constituer un groupe au Parlement européen. Le vice-président du Front national, Florian Philippot, l'a confirmé à Reuters:

"Nous n'avons pas de groupe, pour le moment en tout cas".

Il a toutefois souligné:

"Mais nos élus, les plus nombreux de la délégation française, seront là pour défendre, groupe ou pas groupe, les intérêts de la France en toute circonstance",.

Une députée FN débauchée par l'Ukip

Avec ses quatre alliés historiques (le Parti de la Liberté (PVV) néerlandais, le Vlaams Belang belge, le FPÖ autrichien et la Ligue du Nord italienne), Marine Le Pen pouvait pourtant compter sur un nombre de députés suffisant. Problème: ceux-ci devaient provenir de sept nationalités différentes, ce qui compliquait la tâche.

La dirigeante du FN a de surcroît souffert de la rivalité de Nigel Farage, le chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip), qui s'est payé le luxe de former un groupe la semaine dernière en débauchant une députée FN. Baptisé "Europe de la liberté et de la démocratie", il rassemble le Mouvement 5 étoiles de l'humoriste italien Beppe Grillo, le parti lituanien Ordre et justice, les Démocrates suédois ainsi qu'un élu tchèque, un Letton et une Française dont l'arrivée a été décisive.

Certains partis jugés infréquentables

Fin mai, Marine Le Pen s'était pourtant dite confiante dans la possibilité de constituer un groupe en compagnie de ses alliés. Geert Wilders, le chef du PVV néerlandais, avait qualifié leur rencontre "d'historique".

Mais les options étaient minces. Le Front national excluait en effet de s'allier avec certains partis, comme les néonazis d'Aube dorée grecs ou le Parti national-démocrate allemand, qu'il juge infréquentables.