"Ce n'est pas une fatalité que l'euro crève le plafond" (Fabrice Brégier, patron d'Airbus)

Par latribune.fr  |   |  209  mots
La BCE "doit faire ce que les Japonais ont fait l'an dernier et les Américains font tout le temps : ils dévaluent sciemment leur monnaie. Je n'en peux plus du discours en Europe comme quoi cela ne serait pas possible," explique Fabrice Brégier. (Photo : Reuters)
Le patron d'Airbus, Fabrice Brégier, réclame instamment une dévaluation de l'euro, dans un entretien publié mardi par un quotidien allemand, dans lequel il estime que le niveau de la monnaie unique, préjudiciable à l'activité de l'avionneur, "n'est pas une fatalité".

"Ce n'est pas une fatalité que l'euro crève le plafond."

Le patron de l'avionneur européen Airbus est agacé par l'euro fort. Selon lui, le niveau de la monnaie unique est en effet préjudiciable à son activité, et il l'a fait savoir en ces termes dans le quotidien économique allemand Handelsblatt.

"La Banque centrale européenne, la Commission européenne et les gouvernements doivent faire en sorte que nous arrivions à un niveau raisonnable pour l'industrie", a réclamé le patron.

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Faire comme les États-Unis, dévaluer

Pour lui, l'Europe ne doit pas être le dindon de la farce dans dans le jeux monétaire mondial.

La BCE "doit faire ce que les Japonais ont fait l'an dernier et les Américains font tout le temps : ils dévaluent sciemment leur monnaie. Je n'en peux plus du discours en Europe comme quoi cela ne serait pas possible," explique-t-il dans les colonnes du quotidien allemand.

 

À ses yeux, l'euro devrait revenir à un niveau compris entre 1,20 et 1,25 dollar pour permettre aux entreprises qui, comme la sienne, produisent en Europe mais vendent en dollars, de rester compétitives. L'euro vaut actuellement environ 1,36 dollar.

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