L'Union européenne restera à 28 pendant les cinq prochaines années (Juncker)

Par latribune.fr  |   |  365  mots
L'ex-Premier ministre luxembourgeois a pris acte du ralentissement du processus d'élargissement ces dernières années. (Photo : Reuters)
Élu président de la Commission européenne mardi par 422 voix contre 250, Jean-Claude Juncker est partisan d'une "pause dans le processus d'élargissement" afin de "consolider ce qui a été fait à 28". Les négociations à l'entrée de nouveaux membres restent néanmoins ouvertes.

"Il n'y aura pas de nouvel élargissement dans les cinq prochaines années."Jean-Claude Juncker a été clair mardi devant les députés européens, avant que ceux-ci ne l'élisent président de la Commission européenne. 

"L'UE a besoin de faire une pause dans son processus d'élargissement afin de consolider ce qui a été fait à 28", a-t-il expliqué, en rappelant que 13 États avaient rejoint l'Union en dix ans.

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Pas d'arrêt des négociations 

Si aucun nouveau pays ne devrait rejoindre l'Union européenne au cours des cinq ans de son mandat, celle-ci devrait toutefois à terme s'ouvrir aux États des Balkans (Albanie, Bosnie, Croatie, Monténégro, Kosovo, Macédoine, Serbie et Slovénie), comme l'a précisé Jean-Claude Juncker. 

"Sous ma présidence de la Commission, les négociations en cours continueront, notamment avec les Balkans occidentaux qui ont besoin d'une perspective européenne."

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Une position partagée par la chancelière allemande Angela Merkel qui a assuré mardi les pays des Balkans de son ferme soutien, expliquant que l'Union européenne n'allait "pas abandonner" même si "il y a encore beaucoup de travail devant nous".

Renforcer la politique étrangère de l'UE

Jean-Claude Juncker s'est par ailleurs prononcé pour "une Europe plus forte sur la scène internationale".

"Nous ne pouvons nous satisfaire de notre politique étrangère actuelle", a-t-il déclaré, regrettant que l'action de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, soit parfois "freinée" par les ministres des Affaires étrangères des États membres.

Le nouveau président de la Commission européenne a donc souhaité que le prochain Haut représentant pour les affaires étrangères soit "une personnalité respectée et expérimentée". Une déclaration qui a toute son importance alors que les dirigeants de l'UE devraient désigner mercredi à Bruxelles le successeur de la femme politique britannique. Les noms de la ministre des Affaires étrangères italienne Federica Mogherini et de la commissaire à l'Aide humanitaire, la Bulgare Kristalina Georgieva, sont cités.