Comment l'Irlande espère réduire sa dette au FMI de 375 millions d'euros par an

Par Tiphaine Honoré  |   |  250  mots
"Le FMI est en faveur de cette idée. J'ai pu m'entretenir avec Christine Lagarde et nous avons maintenant besoin d'en parler avec nos partenaires européens" a précisé le ministre des Finances irlandais, Michael Noonan. (Reuters)
Le gouvernement irlandais a besoin de l'accord de tous les pays membres de la zone euro avant de pouvoir mettre son projet à exécution. A savoir : lever des fonds sur le marché des capitaux pour rembourser 15 milliards des 22 milliards d'euros qu'elle doit au Fonds monétaire international (FMI).

Son renflouement par le FMI lui coûte cher. Avec un taux d'intérêts avoisinant les 5%, l'Irlande souhaite adopter une solution alternative pour alléger sa dette envers l'institution. Selon The Irish Independent, le gouvernement irlandais souhaiterait se tourner vers les marchés financiers, qui proposent des taux plus attractifs, proches des 2% pour l'emprunt à dix ans.

Revoir le financement d'une partie de sa dette

Le ministre des Finances Michael Noonan indiquait lundi dans la presse :

"L'Irlande pourrait économiser 375 millions d'euros par an d'intérêts sur sa dette nationale si elle parvenait à un accord pour refinancer 15 milliards d'euros du prêt (de 22 milliards d'euros au total, ndlr) accordé par le FMI".

A l'occasion du rapport annuel des finances publiques, Michael Noonan a indiqué que 18 des 22 milliards d'euros dus au FMI coûtaient 5% d'intérêt par an à son pays. 

Selon lui, l'accord permettrait d'économiser 20 à 25 millions d'euros d'intérêts pour 1 milliard d'euros de créance. Ce qui, sur une somme de 15 milliards d'euros, permettrait de réduire de 300 à 375 millions d'euros par an le coût de la dette.

Une idée "qui a les faveurs du FMI"

Ce projet nécessiterait cependant la signature de tous les pays membres de la zone euro, ainsi que du Royaume-Uni, du Danemark et de la Suède.

"Le FMI est en faveur de cette idée. J'ai pu m'entretenir avec Christine Lagarde et nous avons maintenant besoin d'en parler avec nos partenaires européens" a précisé le ministre des Finances.