"La France en convergence totale avec l'Italie" sur les déficits, selon Sapin

Par latribune.fr  |   |  312  mots
"Nous avons une convergence totale dans le discours que nous devons traduire concrètement", a affirmé le ministre des Finances Michel Sapin, avant de rencontrer plusieurs responsables italiens, dont son homologue Pier Carlo Padoan. (Photo : Reuters)
Le ministre français des Finances Michel Sapin a vanté jeudi, en marge d'une visite à Rome, la "convergence totale" de vues avec l'Italie sur le traitement des déficits publics en zone euro.

"La France partage les priorités de la présidence italienne (de l'Union européenne), à savoir trouver un meilleur équilibre entre le sérieux budgétaire et le soutien à la croissance. Nous avons une convergence totale dans le discours que nous devons traduire concrètement", a affirmé le ministre des Finances Michel Sapin, avant de rencontrer plusieurs responsables italiens, dont son homologue Pier Carlo Padoan.

Est-ce à dire que la France et l'Italie vont pousser les textes ? Non, répond Michel Sapin. Pour lui, il s'agirait plutôt d'utiliser les "souplesses" déjà existantes dans le pacte de stabilité.

Trouver un allié face à Berlin

Au menu de cette rencontre avec le ministre des Finances italien, Michel Sapin évoquera par ailleurs la taxe sur les transactions financières, mais aussi la place de l'euro dans les échanges commerciaux.

Échaudé par l'amende infligée par la justice américaine à BNP Paribas pour des transactions illégales en dollars avec des pays sous embargo, Paris milite pour une plus grande place de l'euro dans les échanges internationaux.

Casser l'axe "Merkenzi"

Le but de cette rencontre sera par ailleurs de resserrer les liens entre Paris et Rome en vue de limiter l'influence de Berlin, qui défend un euro fort et la rigueur budgétaire. Même si le Premier ministre Matteo Renzi a perdu de sa superbe depuis son arrivée au pouvoir. Il peine en effet à faire passer les réforme promises.

Par ailleurs, il semblerait qu'un axe Rome-Berlin soit en train de se dessiner au détriment de la France, Angela Merkel ayant réussi à prendre l'ascendant sur l'étoile de la social-démocratie européenne. Ainsi le quotidien Financial Times a-t-il récemment estimé que le duo "Merkenzi" régnait sur l'Europe, supplantant le traditionnel moteur franco-allemand.

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