"On n'a pas encore passé le cap de la crise en Europe" (Juncker)

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Je ne dis pas que la rigueur budgétaire est arrivée à son terme, la rigueur reste d'essence dans ce pays (la Grèce) comme dans d'autres", a dit Jean-Claude Juncker.
Jean-Claude Juncker s'est montré prudent sur la situation économique européenne lors de sa visite en Grèce. En cause notamment : les déboires de la banque Espirito Santo.

"L'Europe n'a pas encore passé "le cap" de la crise mais il y a eu des progrès. Je crois qu'on a déjà traversé un long chemin et qu'on est vers la fin mais on n'a pas encore passé le cap".

Lors de sa visite à caractère symbolique en Grèce ce lundi, Jean-Claude Juncker, a voulu montrer qu'il restait vigilant concernant la conjoncture européenne.

Des allusion aux mésaventures d'Espirito Santo

Répondant à une question lors d'une conférence de presse sur la situation en Portugal, le président de la nouvelle commission européenne a affirmé que "la situation restait fragile et qu'il fallait être vigilant". Il a fait allusion à la banque portugaise en difficulté Espirito Santo (BES), qui avait récemment secoué les marchés européens :

" Il faut rester vigilant (...) à travers l'Europe, on pourrait être affecté par des choses qu'on n'est pas en mesure de prévoir."

La Commission a donné, dans la nuit de dimanche à lundi son feu vert, pour le renflouement par l'Etat portugais de la BES, une solution visant à "rétablir la confiance dans la stabilité du système financier" du Portugal, selon l'UE.

La solution de Juncker : poursuivre la rigueur budgétaire

Pour faire face à la crise, Jean-Claude Juncker a souligné que "la rigueur budgétaire" devrait se poursuivre, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec Antonis Samaras. :

"Je ne dis pas que la rigueur budgétaire est arrivée à son terme, la rigueur reste d'essence dans ce pays (la Grèce) comme dans d'autres." (...) Nous avons besoin de discipline budgétaire et de crédibilité financière mais il faut aussi œuvrer pour la croissance."

L'ancien patron de la zone euro avait piloté les deux prêts internationaux octroyés à la Grèce, première victime de la crise de la dette en 2010. Il a avancé qu'il avait lutté à l'époque "comme un lion" pour maintenir ce pays dans la zone euro.