Elle recevra 4,9 milliards d'euros en tout et sera scindée en deux. Banco Espirito Santo (BES), en grande difficulté, s'est vue octroyer dimanche soir une part des 12 milliards d'euros du plan de sauvetage du Portugal réservée aux banques. De ce plan négocié avec la Troïka (UE-FMI-BCE), il restait 6,4 milliards d'euros disponibles.
La Commission européenne a validé ce plan, indique-t-elle ce lundi matin. La solution trouvée "contribuera à rétablir la confiance dans la stabilité du système financier" du Portugal, a-t-elle affirmé.
Crainte de contagion
C'est pour éviter la contagion à l'ensemble du secteur bancaire portugais que le gouvernement a décidé de ce plan. Le gouverneur de la Banque du Portugal Carlos Costa, lors de la présentation de ce plan a souligné:
"Il était urgent d'adopter une solution pour garantir la protection des dépôts.
(...) Banco Espirito Santo présentait un risque de cessation de paiements qui aurait mis en danger le système financier national."
La banque a publié une perte semestrielle record de 3,57 milliards d'euros, provoquant la panique sur les marchés. Le titre BES avait été suspendu vendredi après avoir chuté de près de 75% en une semaine.
Crédit agricole actionnaire de la "bad bank"
Par ailleurs, la banque devrait être divisée pour séparer produits sans risque et actifs toxiques, dont les titres de dette à haut risque de la famille Espirito Santo et les parts dans la filiale de BES en Angola. ces derniers seront liquidés par une structure de défaisance. Parmi les actionnaires de cette entité figure, avec une part de 14,6%, le groupe français Crédit agricole, qui devra dévoiler l'ampleur des dégâts lors de la présentation de ses comptes mardi.
>> ESFG, le premier actionnaire de Banco Espirito Santo (BES) en redressement judiciaire
"Novo Bank"
Le reste des actifs sera regroupé au sein d'une nouvelle entité baptisée Novo Bank, contrôlée par le Fonds de résolution des banques portugaises, créé en 2012 à la demande de la troïka afin de pouvoir faire face à des crises bancaires.
Le gouverneur de la Banque du Portugal a tenu à rassurer les clients en affirmant qu'ils pourront continuer de réaliser leurs opérations avec la nouvelle banque. Une partie des clients s'était précipitée pour retirer de l'argent.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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