Le parlement italien adopte un nouveau plan économique

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Présenté initialement en juin par le président du Conseil, Matteo Renzi, ce plan, surnommé "décret-loi compétitivité", a été fraîchement accueilli par le monde économique, qui lui reproche son absence de stratégie claire et son incapacité à répondre directement aux besoins les plus pressants des entreprises.
Ce plan, surnommé "décret-loi compétitivité", prévoit notamment une baisse des tarifs de l'électricité pour les PME et des aides au crédit pour les entreprises.

Deux jours après l'annonce d'une rechute en récession, le parlement italien a définitivement approuvé jeudi soir un nouveau plan de soutien à l'économie. Celui-ci prévoit, entre autres, une baisse des tarifs de l'électricité pour les PME et des aides au crédit pour les entreprises.

Présenté initialement en juin par le président du Conseil, Matteo Renzi, ce plan, surnommé "décret-loi compétitivité", a été fraîchement accueilli par le monde économique, qui lui reproche son absence de stratégie claire et son incapacité à répondre directement aux besoins les plus pressants des entreprises.

Un plan "trop peu ambitieux"

Le texte, fortement amendé au fil des semaines, a été approuvé par 155 voix contre 27 à l'issue d'un vote de confiance au Sénat, le gouvernement ayant choisi cette option pour accélérer le processus législatif avant la fin de la session parlementaire.

Parmi les principales mesures adoptées figurent une réduction des tarifs de l'énergie pour les petites et moyennes entreprises, un crédit d'impôt au titre de l'investissement industriel ou encore de nouvelles règles censées permettre aux compagnies d'assurance et aux fonds d'investissement de prêter directement aux entreprises.

La réforme du code du travail repoussée

La principale mesure économique mise en œuvre par le gouvernement Renzi ces derniers mois est une réduction d'impôt de 80 euros par mois pour les tranches les plus basses de l'impôt sur le revenu, effective depuis mai. La réforme du code du travail, critiqué pour sa rigidité, a quant à elle été repoussée à 2015 au plus tôt.

Pour Alberto Bombassei, président du groupe Brembo, spécialisé dans la fabrication de freins pour l'automobile, le décret-loi compétitivité est trop peu ambitieux pour aider les entreprises, qui auraient bien plus à gagner d'une réduction de l'impôt sur les sociétés, rapporte Reuters.

"C'est un signe clair montrant que le gouvernement a perdu le cap pour l'instant", a-t-il déclaré dans un entretien publié vendredi par le quotidien La Stampa.