Réponse à l'embargo russe : les maraîchers seront les premiers servis par Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  381  mots
Les producteurs de pêches et de nectarines peuvent désormais distribuer gratuitement 10% de leurs fruits (contre 5% auparavant).
La Commission européenne prépare une batterie de mesures exceptionnelles pour éviter un effondrement des prix des produits alimentaires en Europe après le blocage de leurs importations par Moscou. Producteurs de fruits et légumes devraient être les premiers à en bénéficier.

La réponse n'aura pas tardé. Bruxelles promet des mesures de "stabilisation" du marché aux producteurs de fruits et légumes. Elle survient une semaine après l'annonce par la Russie d'un embargo d'un an sur tous les produits agro-alimentaires en provenance de l'Union européenne (ainsi que des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Norvège).

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Détails dans une semaine

Dacian Ciolos, le commissaire européen chargé de l'Agriculture, qui réunissait ce jeudi à Bruxelles des experts du secteur précise dans un communiqué que ces actions seront "proportionnées" . Le détail ne sera connu que la semaine prochaine.

Quelques éléments ont déjà filtré cependant. Seront soutenus en priorité les produits périssables, précise en effet le communiqué. En particulier concombres, choux-fleurs, poivrons, champignons et certains types de tomates, a précisé une source au sein de la Commission européenne évoquée par l'AFP. Dans un second temps,la production de viande pourra également faire l'objet de mesures exceptionnelles.

Le 11 août, la Commission avait déjà décidé d'augmenter les volumes de pêches et de nectarines pouvant être retirés et distribués gratuitement par les producteurs. Ceux-ci passent de 5 à 10%. Les organisations de défense des agriculteurs, comme la FNSEA en France craignent un effondrement des prix consécutif à la surabondance de produits originellement destinés au marché russe.

"Instruments légaux et budgétaires"

"Nous disposons des instruments légaux et budgétaires pour une action européenne", a tenu à rassurer Dacian Ciolos.  Bruxelles dispose d'un fonds de 420 millions d'euros pour faire face à des crises survenant sur les marchés agricoles.

Par ailleurs, des données précises sur l'état du marché de l'agroalimentaire sont exigées de la part de chaque pays membre. La Direction générale de l'Agriculture prévoit en outre des rencontres hebdomadaires pour évoquer la situation. Le 8 septembre, un conseil exceptionnel des ministres de l'Agriculture devrait être réunit selon une source européenne citée par l'AFP.

Enfin, la possibilité de développer les exportations vers des marchés "alternatifs" est actuellement examinée.

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