L'inflation se stabilise en Allemagne et poursuit son recul en Espagne

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Les prix ont un peu remonté en Allemagne et ont baissé en Espagne
Les prix se sont stabilisés en Allemagne en août, mais ils ont continué à baisser en Espagne. La BCE ne devrait pas agir en septembre.

A la veille de la première estimation de l'inflation de la zone euro pour le mois d'août, les premières données demeurent préoccupantes. Ainsi, la baisse des prix à la consommation s'est accélérée ce mois-ci en Espagne à -0,5 % sur un an, après un premier recul de 0,3 % en juillet. Certes, l'institut national de statistiques (INE) précise que cette baisse est en grande partie due à l'effet du recul des prix des carburants depuis un an, mais sur un mois, l'inflation n'est que de 0,1 %, soit 20 points de base de moins qu'entre juillet et juin. Et reste un fait : jamais les prix n'avaient autant baissé en Espagne en août depuis octobre 2009, voici presque cinq ans.

Stabilité en Belgique

En Belgique, autre pays révélant traditionnellement avec précocité ses chiffres d'inflation, la hausse des prix a été quasiment nulle en août à 0,02 % sur un an contre 0,34 % en juillet. C'est le plus faible taux depuis novembre 2009. Hors énergie, les prix continuent également de s'affaisser en passant de 1,30 % à 0,97 %. Autrement dit, outre-quiévrain également, les prix marquent le pas.

L'Allemagne se stabilise

Restait l'Allemagne. Ce jeudi matin, les premiers Länder ont révélé leurs chiffres d'inflation. Au final, ils relèvent une légère hausse mensuelle de 0,1 % contre une stabilité attendue. Mais l'inflation annuelle est demeurée stable à 0,8 % au niveau national en août, selon la première estimation de Destatis.

Que va faire la BCE ?

L'inflation au niveau de la zone euro devrait donc continuer à s'effriter, mais modérément. Ceci permettra à la BCE de gagner du temps avant d'annoncer un programme d'assouplissement quantitatif qui, compte tenu de la faiblesse des perspectives européennes, paraît inévitable. Mais, comme il l'a signalé dans son discours de Jackson Hole, Mario Draghi souhaiterait coordonner son action avec les gouvernements. Une ambition qui n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. Désormais, le marché table sur un statu quo pour la réunion du Conseil des gouverneurs jeudi prochain.