Zone euro : l'inflation basse, loin des objectifs de la BCE

Les prix à la consommation n'ont que très légèrement augmenté en juillet par rapport à l'an passé en Allemagne ou en Italie. Ils sont même en baisse au Portugal et en Espagne.
L'inflation reste bien inférieure à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) qui vise un taux juste en dessous de 2%.

L'Europe flirte dangereusement avec la déflation. En France, où les prix à la consommation ont baissé de 0,3% entre juin et juillet, ou ailleurs dans la zone euro, l'inflation reste bien inférieure à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE). Elle visait un taux en dessous de 2%.

La semaine passée, son président Mario Draghi a observé un "ralentissement de la dynamique de croissance" en Europe. Les chiffres des prix à la consommation publiés par les différents instituts de statistiques européens viennent appuyer ses propos.

  • Allemagne (+0,8%)

L'inflation s'est établie à 0,8% en juillet sur un an, son niveau le plus bas depuis plus de quatre ans, selon un chiffre définitif publié mercredi par l'Office fédéral des statistiques.

Ce chiffre confirme la première estimation donnée fin juillet et marque un plus bas depuis février 2010 dans l'évolution des prix pour la première économie européenne. Entre juin et juillet, les prix ont augmenté de 0,3%, précise l'Office. Les prix de l'énergie ont largement contribué au ralentissement de l'inflation, avec un recul de 1,5% sur un an.

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La Bundesbank attend pour cette année une inflation à 1,1% en Allemagne, loin du niveau jugé souhaitable par la BCE.

  • Italie (0%)

Les prix ont d'ores et déjà baissé dans certaines grandes villes comme Rome, montrent les statistiques officielles publiées mardi.

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L'indice des prix à la consommation harmonisé aux normes européennes (IPCH) est ressorti à 0% après +0,2% en juin, a indiqué le bureau national des statistiques (Istat) en confirmant son estimation préliminaire de la fin juillet.

  • Espagne (-0,4%)

Les prix à la consommation ont reculé de 0,4% en juillet sur un an, selon le chiffre définitif publié par l'Institut national de la statistique (Ine).

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Le repli des prix des transports est à mettre sur le compte de la "stabilité des prix des carburants", tandis que dans le domaine du logement, c'est la baisse des prix de l'électricité et la stabilité du fioul de chauffage qui ont joué. Les prix dans l'alimentaire ont glissé de 2% et ceux des boissons alcoolisées et du tabac de 0,6%.

  • Portugal (-0,9%)

Les prix à la consommation au Portugal, en baisse continue depuis le mois de février, ont reculé en juillet de 0,9% en glissement annuel, a indiqué mardi l'Institut national des statistiques (Ins).

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Les prix ont également reculé de 0,7%  par rapport au mois précédent. En juin, les prix avaient reculé de 0,4% sur un an, mais progressé de 0,1% par rapport au mois de mai. La baisse des prix constatée au mois de juillet est entraînée par la catégorie des articles d'habillement et chaussures (-7,5% en glissement annuel).

Commentaires 7
à écrit le 14/08/2014 à 16:32
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Et oui, les robots ne consomment pas et comme ils sont de plus en plus nombreux à remplacer l'homme au travail… la réduction des salaires et autres avantages entraînent à la baisse la consommation. Enfin les riches qui sont de plus en plus riches ne ...

à écrit le 13/08/2014 à 17:08
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Quant-ils disaient que l'Europe et l'Euro nous amèneraient la paix et la prospérité, on voit ou cela nous mène. Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. Tous des charlots.

à écrit le 13/08/2014 à 16:12
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Ainsi la BCE, cette grande traitresse des peuples d'Europe, a pour objectif une inflation forte... Le consommateur appréciera, le salarié, le retraité, le fonctionnaire, dont les revenus ne suivent pas l'inflation, aussi. L'épargnant également. Et,...

à écrit le 13/08/2014 à 13:24
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mes revenus sont bloqués , donc la déflation est ma seule bouée de sauvetage . Les taux d'intérêts sont au plus bas et les entreprises comme les candidats au logement peuvent emprunter quasiment pour rien et cependant ils n'empruntent pas . Le problè...

le 13/08/2014 à 15:49
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@10 ans de low-cost Personne ne croît à la reprise parce qu'il ne peut pas y avoir de croissance dans un système économique qui a tiré toutes ses cartouches dont le low-cost est le point final.

à écrit le 13/08/2014 à 12:44
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On sera toujours dans l'erreur tant que l'on considéra la monnaie (et sa thésaurisation) comme un "but" et non comme un simple "moyen" d'échange! Ce n'est pas sa "valeur" qui engendre la croissance économique mais sa "vitesse de circulation"!

le 13/08/2014 à 13:09
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Nous pourrions rajouter que l'euro n'est qu'un but en soi et ne donne aucun moyen a ceux qui l'utilise, contrairement aux monnaies nationales qui ne sont que des moyens et dont le but est la croissance..

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