David Cameron promet d'alléger les impôts de 30 millions de Britanniques

Par latribune.fr  |   |  436  mots
Une fois entièrement mises en oeuvre, en 2020, ces mesures devraient coûter 7,2 milliards de livres sterling par an, ce qui impliquera des nouvelles coupes budgétaires, souligne le Financial Times.
S'il est réélu en 2015, le Premier ministre du Royaume-Uni relèvera l'abattement individuel de l'impôt sur le revenu ainsi que le seuil du taux d'imposition le plus haut. Il maintiendra néanmoins le régime fiscal très avantageux des sociétés.

Promettre de réduire les impôts pour gagner les élections, une formule usée ? Pas aux yeux de David Cameron, qui vient de la remettre au goût du jour dans l'espoir de séduire les électeurs. Dans le cadre de son discours de clôture du congrès du Parti conservateur, mercredi 1er octobre, le Premier ministre britannique a en effet assuré que, s'il est réélu le 7 mai 2015, il abaissera l'impôt sur le revenu de 30 millions de personnes, rapporte  le Financial Times.

500 livres sterling d'impôts de moins pour un contribuable type

David Cameron compte notamment augmenter l'abattement individuel de l'impôt sur le revenu, qui aujourd'hui s'élève (pour les personnes nées après le 5 avril 1948 et gagnant au total jusqu'à 100.000 livres sterling) à 10.000 livres sterling (12.800 euros): il serait ainsi porté à 12.500 livres sterling (environ 16.000 euros).

"Cela permettrait à un contribuable assujetti au taux d'imposition sur le revenu de base de payer, d'ici à 2020, 500 livres sterling de moins qu'aujourd'hui", écrit le Financial Times. David Cameron tente ainsi, explique le quotidien britannique, de conquérir l'électorat le plus volatile, qui jouera néanmoins un rôle clé lors des prochains élections.

Maintien du "régime fiscal des sociétés le plus compétitif du G20"

Le Premier ministre britannique a toutefois aussi promis de relever le seuil du taux d'imposition le plus haut, à 40%, en le portant de 41.900 à 50.000 livres sterling (environ 64.000 euros). Selon les travaillistes, la mesure permettrait aux plus riches de profiter des réductions d'impôts deux fois plus que les plus pauvres.

Le chef du gouvernement a également assuré que la Grande-Bretagne continuera "toujours d'avoir le régime fiscal des sociétés le plus compétitif du G20". À partir d'avril prochain, celles-ci seront notamment imposées à 20%, précise le FT.

L'austérité se poursuivra aussi une fois le déficit éliminé

Une fois entièrement mises en oeuvre, en 2020, ces mesures devraient coûter 7,2 milliards de livres sterling (9,2 milliards d'euros) par an, souligne le quotidien financier.

Pour réabsorber ces coûts, le Premier ministre compte poursuivre sa politique de réduction des dépenses publiques, y compris après que le déficit aura été éliminé. Celle-ci devra aussi tenir compte des 25 milliards des réductions des dépenses déjà inscrits à l'agenda avant 2018, et dont la faisabilité a déjà fait débat outre-Manche.

David Cameron a néanmoins aussi promis de ne pas toucher aux 113 milliards de livres sterling de budget du système de santé national, de développer l'apprentissage, d'élargir l'offre de logement sociaux, ainsi que de s'attaquer à l'immigration en provenance de l'UE.