Accord historique à Bruxelles sur le climat

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  485  mots
Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation (contre 14% aujourd'hui) et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990.
Le nouveau plan de climat de l'UE, avalisé par les 28 Etats membres, prévoit désormais de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveaux de 1990.

"Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde": Par ce tweet le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, a salué la conclusion vendredi 24 octobre d'un accord historique entre les États membres de l'Union européenne sur le prochain plan climat de l'UE.

L'UE prévoit notamment de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveaux de 1990. Elle s'était jusqu'ici donné pour objectif de réduire ses émissions de 20% d'ici 2020.

La part des énergies renouvelables portée de 14% à 27% de la consommation

Les 28 chefs d'État et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation (contre 14% aujourd'hui) et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990, a précisé Herman van Rompuy. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, pas le second.

Poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, les Européens ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'"interconnexions" entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%. La France d'un côté, et l'Espagne et le Portugal —qui sont très isolés des réseaux européens— de l'autre, espèrent financer par ce biais la construction d'interconnexions via les Pyrénées.

Les pays les plus pauvres, souvent encore très dépendants des sources d'énergie fossiles, ont aussi obtenu des compensations pour les efforts qu'ils devront consentir, avec notamment la création d'un fonds alimenté par 2% des ventes de certificats du système des quotas européens d'émission de CO2.

Les autres pays invités à faire de même

Les nouveaux objectifs "vont tous dans la même direction: nous permettre d'avoir une énergie plus verte, meilleure marché et dont l'approvisionnement a été sécurisé", a expliqué Herman van Rompuy lors d'une conférence de presse. Il a assuré que tout cela créerait "des emplois durables" et de la "compétitivité".

"Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe", a par ailleurs rappelé le président du Conseil européen.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a invité "les autres grandes économies à rejoindre l'UE dans ces engagements ambitieux" avant la conférence internationale sur le climat qui se tiendra à Paris en 2015.

François Hollande s'est également félicité que "l'Europe montre l'exemple". Le plan du nouveau président de la Commission Jean-Claude Juncker, qui prévoit d'investir 300 milliards d'euros dans l'économie, "est indissociable de ce que nous venons de décider aujourd'hui", a aussi souligné le président français.