Cameron ne paiera pas "l'addition" des 2 milliards d'euros demandée par l'UE

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  387  mots
"C'est totalement injustifié et inacceptable de présenter brutalement" une telle note", a lancé David CAmeron.
La Grande-Bretagne ne paiera pas le 1er décembre l'addition présentée par la Commission européenne, a affirmé vendredi le Premier ministre britannique. La Commission européenne réclame à plusieurs États membres une rallonge à son budget 2014 qui se chiffre en milliards d'euros.

"Je ne paierai pas cette addition le 1er décembre. Et si certains pensent que cela va arriver, ils vont voir."

Ainsi, David Cameron, Premier ministre britannique, a exprimé sa "colère" lors d'une conférence de presse, après la demande de Bruxelles d'une rallonge de dernière minute au budget 2014 de l'UE qu'il juge "inacceptable". Il s'est également exprimé sur Twitter:

Au terme d'une révision technique du montant des contributions nationales pour 2014, la Commission européenne réclame à plusieurs États membres de rajouter des milliards d'euros. La Grande-Bretagne est la plus lourdement taxée, avec une rallonge pouvant aller jusqu'à 2,1 milliards d'euros.

Interruption du sommet

Bien qu'il a souligné que le calcul présenté par la Commission était "une estimation mais pas le chiffre final", le Premier ministre britannique considère que:

"C'est totalement injustifié et inacceptable de présenter brutalement" une telle note. [...] C'est inacceptable pour cette organisation de travailler de cette façon".

Et d'indiquer qu'il avait "interrompu" le sommet vendredi matin, le 24 octobre, et demandé une "réunion d'urgence" des ministres des Finances de l'UE.

Une telle demande de la Commission "n'aide pas sur la question de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE", a affirmé David Cameron, qui, faut-il le rappeler, est sous la pression des europhobes (Ukip, notamment) et a promis un référendum sur l'appartenance de son pays à l'UE en 2017.

Réactions de Hollande et Barroso

Parmi les premières réactions, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a répliqué à David Cameron que la demande de rallonge au budget n'est "en rien une surprise". [...] Je peux tout à fait comprendre l'effet de surprise mais je souhaite montrer qu'il y a des raisons à cela". Il s'est dit prêt "à fournir des informations supplémentaires" aux États concernés, tout en soulignant que cette rallonge avait été calculée sur la base des révisions du Produit national brut (PNB) mesuré par des autorités indépendantes, dans chacun des Etats.

François Hollande a réagi plus sèchement: "le respect des traités, c'est pour tout le monde".