Mario Draghi veut "ajuster" les salaires en zone euro

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  260  mots
Mario Draghi n'a toutefois pas précisé comment les pays de la zone euro pourraient mettre en place cette flexibilité.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a défendu dans une intervention à Helsinki la nécessité de pouvoir baisser ou augmenter les salaires en fonction de l'état de l'économie.

Pour répondre à la crise et renforcer la viabilité de la monnaie unique, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi semble avoir la solution. Interrogé lors d'une discussion à l'université d'Helsinki sur le "risque que nous revenions au système du XIXe siècle" où les salaires et les prix pouvaient fortement baisser ou augmenter, le banquier central a défendu la nécessité de la "dévaluation interne".

"Tous les pays de la zone euro doivent être assez flexibles pour répondre rapidement aux chocs de court terme, y compris par l'ajustement des salaires ou la réallocation des ressources entre les secteurs, [...] de sorte que leurs économies puissent attirer des capitaux et générer assez d'emplois."

Il n'a toutefois pas cité de pays en particulier où cet "ajustement des salaires" serait judicieux, ni précisé comment les gouvernements pourraient instaurer cette flexibilité.

L'union monétaire "incomplète" sans mobilité des chômeurs

Mario Draghi a par ailleurs expliqué que l'union économique et monétaire (UEM), quoique "irrévocable", restait "toujours incomplète" sans "transferts budgétaires permanents entre pays" ni forte mobilité des chômeurs à travers les frontières.

Par conséquent la zone euro doit selon lui mettre en place des mécanismes permettant que les crises touchant un pays ne plombent pas tous les autres.

"Une certaine forme de partage du risque transfrontalière s'impose pour permettre de réduire les coûts d'ajustement de ces pays et empêcher que les récessions ne laissent des cicatrices profondes et permanentes".