L'extrême-droite plonge la Suède dans une crise politique

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  267  mots
"Je ne prendrai pas l'initiative de nouvelles négociations", a déclaré lors d'une conférence de presse Stefan Löfven.
Se refusant d'exécuter le budget de l'opposition de centre-droit adopté par le Parlement, le nouveau Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a convoqué de nouvelles élections pour le 22 mars.

Crise politique en Suède. Le Premier ministre Stefan Löfven a annoncé mercredi 3 décembre que de nouvelles législatives se tiendront le 22 mars, alors que les dernières élections se sont tenues il y a peu plus de deux mois. Il s'agit de sortir le pays de l'impasse engendrée par l'adoption par le Parlement du budget de l'opposition de centre-droit, grâce à l'apport des voix des députés d'extrême-droite et aux dépens de la proposition du gouvernement.

"Je ne prendrai pas l'initiative de nouvelles négociations", a déclaré lors d'une conférence de presse le Premier ministre social-démocrate au pouvoir depuis le 3 octobre. Il avait prévenu qu'il quitterait son poste dans ce cas de figure: "Que je reste et que je l'exécute [ce budget], c'est exclu", avait-il déclaré au quotidien Dagens Nyheter mardi.

De premières élections anticipées depuis 1958

La crise politique avait été déclenchée mardi par la décision du troisième parti du pays, les Démocrates de Suède (extrême-droite), de voter contre contre tout budget maintenant la politique d'immigration actuelle et de joindre ses voix à celles de l'Alliance (centre-droit).

En pleine ascension électorale, l'extrême-droite exerce là pour la première fois une influence qui plonge le système politique suédois dans une crise inédite, avec trois blocs minoritaires qui ne parviennent pas à s'entendre. C'est ainsi la première fois depuis 1958 en Suède que le gouvernement convoque des élections anticipées.

Le gouvernement de Stefan Löfven gérera les affaires courantes jusqu'aux nouvelles élections.