La Bourse d'Athènes dégringole après l'issue du scrutin présidentiel

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  311  mots
L'indice général avait déjà baissé de 20% en quatre séances début décembre, à l'annonce surprise d'un calendrier avancé de deux mois pour le scrutin présidentiel.
L'indice général perdait plus de 11% après l'échec du candidat du gouvernement à l'élection présidentielle. Les créanciers du pays s'inquiètent des résultats des élections législatives anticipées qui auront lieu dans les prochaines semaines.

Après l'échec de l'élection présidentielle qui s'est tenue lundi 29 décembre au Parlement grec, la Bourse d'Athènes accélère sa chute. Après avoir ouvert en forte baisse, l'indice général, qui affichait déjà une perte de quelque 8% avant le vote, a cédé plus de 10% pendant le scrutin, quand les courtiers ont eu la confirmation en entendant les députés voter un à un que l'ancien Commissaire européen Stavros Dimas ne pourrait pas l'emporter.

L'indice a cédé jusqu'à 11,22% après l'échec de Stavros Dimas, promettant une prochaine victoire aux législatives du parti anti-austérité Syriza. Il avait déjà baissé de 20% en quatre séances début décembre, à l'annonce surprise d'un calendrier avancé de deux mois pour le scrutin présidentiel.

Le parti de gauche radicale Syriza favori des élections anticipées

Cette annonce est tombée au moment où le pays, qui comptait sortir du plan d'aide de l'Union européenne fin décembre, a dû accepter d'allonger de deux mois les discussions, sur fond de désaccords persistants avec ses créanciers.

Les élections législatives qui devront avoir lieu dans les prochaines semaines voient comme favori le parti de gauche radicale d'Alexis Tsipras, Syriza, qui professe d'en finir avec la politique de rigueur.

Beaucoup de Grecs veulent en finir avec l'austérité

Depuis 2010, au plus fort de la crise de la dette, UE, BCE et FMI ont accepté de prêter jusqu'à 240 milliards d'euros à la Grèce, mais en échange de réformes drastiques, qui ont entraîné coupes de salaires et montée du chômage à plus de 25%, sous l'égide du gouvernement de coalition droite-socialistes du conservateur Antonis Samaras.

Beaucoup de Grecs semblent aujourd'hui désireux de se débarrasser de ce carcan en votant pour les partis anti-austérité comme Syriza.