Grèce : le gouvernement se comporte de façon "assez irresponsable" (Schäuble)

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  281  mots
"Le problème est que la Grèce a vécu au-dessus de ses moyens pendant longtemps et que personne ne veut plus (lui) donner de l'argent sans garanties", assure Wolfgang Schäuble.
Le Ministre allemand des Finances accuse Athènes de vouloir renier les engagements pris auprès de ses partenaires européens. Il s'est dit "très sceptique" sur les chances d'un accord entre la Grèce et ces derniers.

Alors que le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est dit "confiant" pour parvenir à un accord sur un nouveau programme de financement lors de la réunion de l'Eurogroupe ce lundi 16 février, le Ministre allemand des Finances s'est quand à lui déclaré pessimiste.

"Au vu de ce que j'ai entendu sur les discussions techniques du week-end, je suis très sceptique", a ainsi déclaré Wolfgang Schäuble, interviewé lundi par la radio publique Deutschlandfunk.

"Une partie de poker" d'Athènes

"Je suppose que c'est une grande partie de poker de la part du nouveau gouvernement" grec d'Alexis Tsipras, a continué Wolfang Schäuble. Ce dernier estime que les Grecs ont choisi un gouvernement qui se comporte de façon "assez irresponsable", en voulant renier les engagements pris auprès de ses partenaires européens.

Et de renchérir: "Le problème est que la Grèce a vécu au-dessus de ses moyens pendant longtemps et que personne ne veut plus (lui) donner de l'argent sans garanties", ajoutant qu'Athènes devait s'en tenir aux réformes convenues pour devenir compétitive.

"Nous ne voulons pas de mal à la Grèce"

Interrogé sur la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, Wolfang Schäuble a répondu: "Vous devez demander cela à mes collègues grecs." [...] Ce n'est pas ce que nous nous voulons", mais pour rester membre de l'union monétaire, la Grèce "doit faire le minimun".

Par ailleurs, le ministre allemand des Finances a réagi aux caricatures violentes le représentant en nazi dans la presse grecque:

"Contrairement aux insultes (proférées à notre égard), nous ne voulons pas de mal à la Grèce."