L'Eurogroupe approuve la liste de réformes proposée par Athènes

Par latribune.fr  |   |  287  mots
La Grèce va continuer à profiter du programme d'assistance pendant encore quatre mois. Alexis Tsipras veut des mesures très ciblées pour juguler "la crise humanitaire" en cours en Grèce.
Les ministres des Finances de la zone euro ont accepté les engagements du gouvernement d'Alexis Tsipras. Le financement de la Grèce pendant quatre mois supplémentaires peut être lancé.

Au termes de près de trois semaines de tractations et de rapport de force, les membres de l'Eurogroupe ont accepté par téléphone ce mardi 24 février les propositions formulées par Athènes en termes de réformes. Vendredi, ils avaient accepté le principe d'une extension du financement de la Grèce pour quatre mois à condition que celle-ci présente un plan de réformes conformes à leurs exigences.

La Grèce devra néanmoins affiner son plan de réformes d'ici à la mi-avril. Celui-ci n'étant pas encore chiffré, il présente pour le moment les principales lignes des promesses d'Alexis Tsipras. Celui-ci a ainsi abordé plusieurs points, non sans compromis sur ses promesses électorales.

Les propositions et les... compromis

Parmi celles-ci, le gouvernement grec a accepté de ne pas revenir sur les privatisations engagées par le gouvernement précédent. "L'ampleur et le calendrier" de la progression du salaire minimum sera revu dans le cadre d'une concertation notamment avec les institutions créancières de la Grèce. Ce point constituait justement un important point des promesses électorales d'Alexis Tsipras.

Le gouvernement d'Alexis Tsipras a également promis d'engager une forte réforme fiscale visant à assurer un meilleur recouvrement, mais également à lutter contre l'évasion fiscale. Les ministères seront ramenés à  10 contre 16 actuellement, et les grilles salariales de la fonction publique sera remaniée. Une réforme du marché du travail devrait encourager à travailler plus longtemps afin d'augmenter le taux d'emplois des plus de 50 ans.

Un volet social pour les plus pauvres est également prévu par les propositions d'Athènes. Alexis Tsipras veut ainsi mettre des mesures très ciblées pour juguler "la crise humanitaire" en cours en Grèce.