L'aide à la Grèce largement approuvée par les députés allemands

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, a approuvé à une écrasante majorité le plan d'aide à la Grèce. (Crédits : © Fabrizio Bensch / Reuters)
La majorité a été rejointe par l'opposition écologique et la gauche radicale pour approuver l'accord conclu par l'Eurogroupe afin de prolonger de quatre mois le plan de financement de la Grèce.

C'est une écrasante majorité qui a approuvé le répit accordé à la Grèce. Les députés allemands, pays qui s'est montré le plus réticent au compromis avec Athènes depuis l'avènement d'Alexis Tsipras à la tête du gouvernement grec, ont décidé vendredi 27 février de suivre les recommandations d'Angela Merkel et de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.

La majorité composée de conservateurs et de sociaux-démocrates constitue 80% des 631 députés de la chambre basse du parlement allemand. Ils ont été rejoints par l'opposition écologique et de la gauche radicale.

L'esprit de responsabilité

Avant la tenue du vote, Wolfgang Schäuble a déclaré :

"Je demande à chaque député de ne pas désapprouver (l'extension des aides) car nous causerions à notre peuple et à notre avenir de trop gros dégâts", a-t-il souligné.

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À destination des Allemands, il a assuré que ce nouveau dispositif ne visait pas à fournir "de nouveaux milliards à la Grèce", expliquant qu'il s'agissait simplement d'un nouveau délai. Sur un ton grave, il en a appelé à un esprit de responsabilité : "Nous, Allemands, devons tout faire pour que l'Europe reste unie".

"Les discussions avant et après les élections grecques n'ont pas rendu cette plus facile. Les discussions des derniers jours et des dernières heures non plus, pour le dire avec beaucoup de retenue amicale", a-t-il ajouté.

Le compromis grec

L'affrontement entre Athènes et Berlin, par ministre des Finances interposés, a fait couler beaucoup d'encres depuis l'élection du parti de gauche radicale Syriza à Athènes. Ce dernier voulait remettre en cause une partie de la dette grecque en la restructurant, et en finir avec les programmes d'austérité imposés à la Grèce. Le gouvernement d'Alexis Tsipras a finalement consenti à de nombreux compromis ce qui a permis d'aboutir à un accord avec l'Eurogroupe, celui-là même qui vient d'être approuvé par le Bundestag.