Les Français contre la taxe carbone et pour les 35 heures

Par latribune.fr  |   |  321  mots
Selon le sondage BVA Avanquest pour La Tribune, BFM et BFM TV, les Français, tant de droite que de gauche, restent majoritairement hostiles au projet de taxe carbone. Ils sont plus de la moitié à défendre les 35 heures.

Les Français restent majoritairement défavorables à la création d'une taxe carbone, selon le sondage BVA Avanquest publié ce mardi par La Tribune, BFM et BFM TV. Plus de la moitié (58%) des personnes interrogées considèrent que le gouvernement aurait dû abandonner la taxe carbone après la censure de sa première version par le Conseil constitutionnel. Seulement 34% approuvent sa décision de persister dans la création de cette taxe.Tant les sympathisants de droite (52%) que de gauche (62%) se disent en désaccord avec le gouvernement sur ce point.

Le soutien des Français aux 35 heures, instaurées il y a 10 ans par le gouvernement de Lionel Jospin et sa ministre Martine Aubry, aujourd'hui à la tête du parti socialiste (PS) est un autre désavoeu pour le chef de l'Etat, selon Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion. Une majorité de personnes interrogées (53% contre 43%) réfute l'idée que les 35 heures soient un handicap pour les entreprises françaises, malgré "quatre à cinq années d'offensive anti-35 heures stigmatisant, dans un apparent consensus politique, leur impact négatif sur l'économie", écrit Gaël Sliman. L'enquête indique également que cette question continue de créer un clivage profond entre sympathisants de gauche et de droite.

Invité hier de BFM Radio pour évoquer son livre qui vient de sortir et le documentaire télé, récemment diffusé, également sur son parcours, l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin a d'ailleurs raillé Nicolas Sarkozy et son gouvernement sur cette question des 35 heures, soulignant qu'ils critiquaient beaucoup cette mesure et tentzient de la détricoter de l'intérieur mais n'osaient pas la remettre en cause trop directement car ils affronteraient dans ce cas là une forte opposition populaire.

Le sondage a été réalisé par téléphone les 8 et 9 janvier auprès d'un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.