Jean-Pierre Raffarin attaque Nicolas Sarkozy en frontal

Par latribune.fr  |   |  323  mots
Même s'il estime que Nicolas Sarkozy "déroute" les Français en instituant "une forme de désacralisation de la fonction présidentielle", Jean-Pierre Raffarin dit souhaiter "sincèrement" qu'il se représente en 2012.

Jean-Pierre Raffarin estime que "l'hyperprésidence" de Nicolas Sarkozy aboutit à "une impasse institutionnelle" qui doit être, selon lui, corrigée sans délai. Pour l'ancien Premier ministre, la situation actuelle, entre un chef de l'Etat à la cote déclinante et un Premier ministre, François Fillon, à la popularité insolente n'est pas "durable".

"Le président de la république doit faire un choix. Soit il continue à assumer son exposition politique, auquel cas, il faut évoluer vers un régime présidentiel à la française. Il faudrait alors remplacer le Premier ministre par un vice-président", déclare l'ancien Premier ministre dans L'Express."Soit le président veut revenir à l'esprit de la Vème République, et il n'a pas d'autre issue que de renouer avec la conception du domaine réservé, plus ou moins large", ajoute-t-il dans cet entretien à paraître jeudi.

Même s'il estime que Nicolas Sarkozy "déroute" les Français en instituant "une forme de désacralisation de la fonction présidentielle", Jean-Pierre Raffarin dit souhaiter "sincèrement" qu'il se représente en 2012. "Je pense qu'il est la chance de la majorité. Il doit aussi accepter que la majorité soit une chance pour lui, donc pour la France", souligne le sénateur UMP de la Vienne.

Autre attaque ce mercredi, celle du député UMP Thierry Mariani, longtemps fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy et tête de liste UMP aux élections régionales dans le région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il a annoncé qu'il boycotterait la rencontre, ce mercredi à l'Elysée, des élus UMP avec le chef de l'Etat en lançant : "quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses".

Interrogé par l'AFP sur ses attentes par rapport à la rencontre, il a répondu : "je n'irai pas, tout comme je n'irai pas au dîner jeudi soir à l'Elysée avec l'ensemble des têtes de liste UMP des régionales".